Infections urinaires à Candida - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Les candiduries sont en recrudescence depuis ces dernières années en particulier en milieu hospitalier. La distinction entre colonisation et infection est parfois difficile. Aussi, la résistance aux antifongiques est de plus en plus observée. L’objectif de notre travail était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques ainsi que la sensibilité des Candida isolées aux antifongiques.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée entre 2004 et 2014. On a inclus les cas hospitalisés pour une infection urinaire à Candida et qui ont bénéficié d’antifongigramme.
Résultats |
Durant la période d’étude, 45 cas (46,3 %) étaient inclus parmi 97 cas ayant une infection urinaire à Candida. Il s’agissait de 34 femmes et 11 hommes. L’âge médian était de 68 [20–87] ans. L’infection urinaire était communautaire dans 35 cas (77,8 %). Les facteurs favorisants étaient essentiellement le diabète dans 39 cas (86,7 %), l’antibiothérapie préalable à large spectre dans 28 cas (62,2 %), la lithiase urinaire dans 17 cas (37,3 %) et le sondage vésical dans 15 cas (33,3 %). L’entité clinique était essentiellement une pyélonéphrite aiguë dans 40 cas (88,9 %). Quatre cas (8,8 %) avaient une candidurie compliquée de candidémie. Le germe le plus fréquemment isolé était C. glabrata dans 32 cas (84,4 %) suivi du C. albicans dans 7 cas (15,6 %). Le traitement curatif était à base de fluconazole dans 23 cas (51 %) suivi de l’amphotéricine B dans 14 cas (31 %). La résistance au fluconazole était notée dans 8 cas (17,8 %) et au voriconazole dans 3 cas. L’évolution était favorable dans 24 cas (53,3 %) et fatale dans 5 cas (11 %).
Discussion |
La candidurie peut être un signe d’alarme d’une infection profonde. On constate l’émergence d’espèces non albicans qui sont souvent plus réfractaires aux traitements classiques, telles que C. glabrata.
Conclusion |
La coordination entre clinicien, bactériologiste et mycologue est nécessaire pour améliorer la prise en charge des candiduries.
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Vol 11 - N° 5
P. 367 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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