Pronostic à long terme dans le lupus érythémateux systémique - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
La néphropathie lupique conduit à l’insuffisance rénale terminale dans 10 à 15 % des cas, et ceci malgré les progrès thérapeutiques de ces dernières décennies. L’atteinte rénale est souvent précoce, survenant dans les trois premières années d’évolution du lupus systémique. Le but de notre étude était de déterminer le profil épidémiologique, clinique et évolutif du lupus érythémateux systémique (LES) à long terme.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients suivis dans notre service pour un LES depuis plus de vingt ans. Le diagnostic de LES a été retenu devant l’existence d’au moins quatre critères de l’American College of Rheumatology. Nous avons exclu les décès et les perdus de vue.
Résultats |
Nous avons identifié 21 patients avec un sex-ratio H/F à 2. La moyenne d’âge était de 42ans (extrêmes : 17–49). Une atteinte hématologique était présente dans 76 % des cas, rénale dans 66 % des cas, cutanée dans 57 % des cas, articulaire dans 47 % des cas et de la fièvre dans 41 % des cas. Tous les patients avaient une insuffisance rénale (IR) pendant les 5–7 premières années d’évolution. Un syndrome des antiphospholipides a été objectivé dans 6 cas. Le traitement comprenait des corticostéroïdes (91 %) associés à un traitement immunosuppresseur (66 %). Après un suivi moyen de 20,6ans, l’évolution vers l’IR terminale a été notée au bout de 5ans (n=12), 10ans (n=7) et 15ans (n=3). L’évolution a été marquée par l’apparition de plusieurs poussées de la maladie et des complications d’ordre infectieux (38 %), cardiovasculaires (28 %) et neurologiques (14 %). Cinq patients ont bénéficié d’une transplantation rénale avec une bonne évolution.
Discussion |
Plusieurs observations ont montré que le LES s’éteint lorsque la néphropathie conduit à l’IR terminale ainsi les patients lupiques en dialyse chronique ont une survie comparable à celle des autres patients dialysés.
Conclusion |
Les facteurs de mauvais pronostic rénal sont nombreux dans le lupus. La présence d’une IR ou d’une HTA au diagnostic, ainsi que les formes prolifératives (classes III et IV) sont corrélées à un pronostic plus sombre de la néphropathie lupique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 11 - N° 5
P. 370 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?