L’autophagie endothéliale et des podocytes protège de la glomérulosclérose diabétique - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
La néphropathie diabétique (ND) est une complication sérieuse du diabète sucré et une cause majeure d’insuffisance rénale chronique et de morbidité cardiovasculaire. Le rein du diabétique mal équilibré présente des lésions microvasculaires. Les glomérules présentent une hypertrophie podocytaire initiale et un effacement de leurs pédicelles puis une raréfaction podocytaire et capillaire. Les deux versants de la barrière de filtration glomérulaire (BFG) sont donc atteints. L’autophagie est un processus fondamental de l’intégrité cellulaire par la dégradation des protéines et organelles cellulaires altérées. Ce processus est impliqué non seulement dans le contrôle de qualité des protéines mais aussi régule la balance énergétique et la sénescence cellulaire. Il n’existe pas de données à propos d’un rôle éventuel de l’autophagie dans la progression de la ND.
Patients et méthodes |
Nous avons étudié la fonction de l’autophagie sur la microcirculation glomérulaire des deux côtés de la BFG dans les podocytes et l’endothélium. Nous avons produit des souris déficientes pour la protéine ATG5 sélective de l’autophagie dans les podocytes et les cellules endothéliales en utilisant les croisements respectifs des souris Atg5 lox/lox avec les lignées NPHS2-Cre ou Cdh5-Cre.
Résultats |
Une carence en autophagie dans les podocytes potentialise l’apoptose induite par le glucose. La suppression des allèles Atg5 dans les podocytes a aggravé la perte podocytaire avec albuminurie et glomérulosclérose. L’interruption de l’autophagie de l’autre côté de la BFG impliquant la délétion du gène Atg5 endothélial a aussi aggravé l’albuminurie et accéléré la raréfaction capillaire de la ND.
Discussion |
Ces résultats soulignent que l’autophagie de chaque compartiment de la BFG gouverne la fonction et la structure glomérulaire au cours du diabète, probablement en régulant la communication entre les podocytes et les cellules mésangiales et entre les cellules endothéliales et les podocytes voisins. Il est encore difficile de savoir comment l’autophagie peut influer sur les facteurs locaux de l’homéostasie glomérulaire.
Conclusion |
L’autophagie est donc un mécanisme de protection des deux couches cellulaires de la barrière de filtration glomérulaire. La stimulation pharmacologique ou nutritionnelle de l’autophagie pourrait être d’intérêt thérapeutique pour la néphropathie diabétique.
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Vol 11 - N° 5
P. 374-375 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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