Particularités clinico-biologiques et histologiques des patients atteints de néphropathie lupique sévère active dans une cohorte tunisienne - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’atteinte rénale au cours du lupus érythémateux systémique est l’une des manifestations les plus sévères et les plus communes. Le but de notre étude a été de déterminer les caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques des néphropathies lupiques (NL) sévères actives dans une série tunisienne.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective sur une période de 8ans allant de décembre 2006 à décembre 2014 dans le service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse. La NL sévère a été définie par les classes III±V, IV±V, ou classe V à la biopsie rénale (PBR).
Résultats |
Nous avons colligé 76 patients présentant une NL sévère. Parmi eux, 26 avaient des lésions actives et étaient âgés de 33,42±10,71ans avec un sex-ratio de 0,18. Une association à d’autres maladies auto-immunes a été notée dans certains cas. Le lupus était familial chez deux patientes. Les signes extrarénaux étaient présents dans tous les cas, arthrite (84,6 %), atteinte cardiaque (34,5 %), hématologique (84,6 %), pulmonaire (20 %), hépatique (3,8 %) et neurologique (26,9 %). L’immunologie était positive dans 92,3 % des cas (anti-DNA dans 88,5 %, anti-Sm dans 42,6 %). La PBR a été indiquée devant une protéinurie (7,6 %) ou un syndrome néphrotique (SN) (84,6 %) ou une IRA (7,6 %). La NL classe III, dont la présentation clinique était une protéinurie dans 66,6 %, a été retrouvée dans 11,5 % des cas, la classe IV a été affirmée dans 46,2 % dans un contexte plutôt d’IRA (moyenne de creatininémie de 128±98,51μmol/L) avec anomalies du sédiment urinaire, la V exprimée cliniquement dans 45,45 % de SN a été retrouvée dans 7,7 % des cas, l’association de classe III+V dans 3,8 % et IV+V dans 30,8 %.
Discussion |
Les NL sévères et actives sont associées à d’autres manifestations sévères et un bilan immunologique riche. Cependant, la traduction clinico-biologique a été essentiellement faite de protéinurie ou de SN, ce dernier étant expliqué par la fréquence de la classe V. L’IRA était moins fréquente.
Conclusion |
Aucune corrélation anatomoclinique n’est présente dans la NL sévère et active. La biopsie rénale est obligatoire devant toute manifestation rénale même minime chez un lupique.
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Vol 11 - N° 5
P. 378-379 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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