Effet du rituximab sur les perturbations immunologiques du syndrome néphrotique idiopathique à rechute - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Le rituximab entraîne des rémissions à moyen et long termes chez les patients atteints d’un syndrome néphrotique idiopathique à rechutes fréquentes. Bien que cet effet bénéfique semble lié à la déplétion des lymphocytes B, le mécanisme d’action reste non élucidé. Dans ce travail, nous avons étudié différents paramètres immunologiques ainsi que le profil cytokinique de patients en phase de rechute et suivis après traitement par rituximab.
Patients et méthodes |
Une étude multicentrique, en double insu, randomisée comparant l’effet du rituximab vs placebo a été réalisée chez des patients pédiatriques rechuteurs fréquents et dépendant à un seuil élevé des corticoïdes et/ou des immunosuppresseurs. Les patients ont reçu deux perfusions (rituximab ou placebo) à une semaine d’intervalle, durant la phase de rémission, puis, les stéroïdes ont été progressivement diminués et les immunosuppresseurs arrêtés. Chaque patient a été suivi mensuellement et revu immédiatement en cas de rechute. À chaque visite, des prélèvements sanguins ont été réalisés afin d’étudier les populations cellulaires par cytométrie de flux et l’expression de cytokines par RT-qPCR, chaque patient étant son propre contrôle.
Résultats |
Les rechutes surviennent habituellement dans un délai court (quelquesjours à semaines) après le début du sevrage chez les patients ayant reçu le placebo. Elles sont marquées par un effondrement des sous-populations Treg naturels (CD4+ CD25high Foxp3high CD127low), une augmentation des lymphocytes T mémoire circulants (CD4+CD45RO+CD30+) et des NKT invariants, ainsi qu’une baisse profonde de l’IL-2 et de l’IFNg. Ces perturbations sont restaurées en rémissions pendant toute la durée du suivi.
Discussion |
La chute brutale de l’IL-2 peut expliquer l’effondrement des Treg naturels dont la prolifération et la survie en dépendent. Ces résultats suggèrent que les rechutes sont associées à une hypo-réactivité des lymphocytes T, possiblement médiée par les lymphocytes B, selon des mécanismes qui restent à déterminer.
Conclusion |
Le rituximab semble restaurer les perturbations lymphocytaires T dans le syndrome néphrotique à rechute.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 11 - N° 5
P. 378 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?