Diabète de novo après transplantation rénale - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Le diabète de novo est une complication fréquente après transplantation rénale. Le but de notre étude est d’évaluer son incidence chez nos transplantés rénaux, d’identifier les facteurs de risque favorisant son apparition et de déterminer son impact sur la morbi-mortalité.
Patients et méthodes |
Notre étude est rétrospective observationnelle intéressant des transplantés rénaux entre 1995 et juin 2013. 367 patients ont été greffés dont 38 transplantés avaient développé un diabète de novo. Nous avons comparé nos patients à un groupe témoin de patients transplantés pendant la même période et n’ayant pas développé un diabète de novo.
Résultats |
L’incidence du diabète de novo est de 10,35 %. L’âge moyen des patients qui avaient développé un diabète est de 38,13ans versus 32,1ans dans le groupe témoin (p=0,002). Aucun patient n’avait une hépatite C. Pas de différence significative en ce qui concerne le type de donneur, la néphropathie initiale et la dyslipidémie. Le BMI moyen chez les diabétiques est de 22,29±5,2kg/m2 versus 21,46±3,8 dans le groupe témoin (p=0,25). Le délai moyen de survenue de diabète est de 14,2±27,3jours (6–210jours) et concomitant à un rejet aigu dans 9 cas (23,7 %) (p=0,002). Vingt-sept transplantés diabétiques (soit 71 % des diabétiques) étaient sous tacrolimus (p=0,05). La créatinine moyenne à 1an est de 131μmol/L chez les diabétiques versus 135μmol/L dans le groupe témoin. Les complications infectieuses paraissent plus fréquentes chez les diabétiques (p=0,018) sans impact significatif sur la mortalité (p=0,16) et sur la perte du greffon.
Discussion |
L’incidence du diabète de novo paraît être plus importante chez les sujets âgés. Le diabète de novo était concomitant à un rejet aigu chez 23,7 % de nos patients ce qui est expliqué par l’effet diabétogène des corticostéroïdes bien établi. L’utilisation d’anticalcineurine est associée à une incidence élevée de diabète ce qui est concordant avec notre série.
Conclusion |
L’âge avancé et le rejet aigu, par le biais des fortes doses de corticoïdes qu’il occasionne constituent les 2 principaux facteurs de risque de survenue du diabète de novo. De même, le tacrolimus semble être incriminé.
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Vol 11 - N° 5
P. 409 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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