Profil lipidique des patients ayant eu une transplantation rénale au CHU Ibn-Sina de Rabat - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Un changement du profil métabolique est fréquent en post-transplantation rénale. Du fait de la corrélation bien établie entre les anomalies lipidiques et l’athérosclérose dans la population générale, il est logique de penser que les dyslipidémies augmentent le risque de morbidité et de mortalité cardiovasculaire chez les transplantés.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 105 transplantés rénaux entre 1981 et 2013 suivis au service. Nous avons recensé les données démographiques, le traitement immunosuppresseur et les paramètres clinico-biologiques. Le but de ce travail est de déterminer la prévalence des anomalies lipidiques, ainsi que leur impact sur la fonction greffon et la survie cardiovasculaire.
Résultats |
L’âge moyen de 32,9±11,7ans avec un sex-ratio H/F de 1,5. La néphropathie initiale est indéterminée dans 52,9 % des cas, glomérulaire dans 25 %, et vasculaire dans 2,9 %. La prévalence de la dyslipidémie avant la TR est de 9,6 % et un an après la transplantation rénale elle est de 52 %.L’hypercholestérolémie est retrouvée dans 77 % des cas, et l’hypertriglycéridémie dans 64 % des cas. Le taux moyen de cholestérol total est de 2,16mg/L (HDL-C 0,51mg/L, LDL-C : 1,40mg/L), et le taux de triglycérides est de 1,58mg/L. 22,5 % et 55,8 % des TR ont un taux LDL≤1g/L respectivement à un an et 5ans. Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre l’hypercholestérolémie et l’usage de corticoïdes ou de la ciclosporine. Il n’y a pas de différence de mortalité cardiovasculaire ou de fonction du greffon entre patients dyslipidémiques ou pas.
Discussion |
La prévalence de la dyslipidémie dans notre série (52 %) est concordante avec les données de la littérature (40–60 %) [1 ]. Dans notre série, la médiane de suivi des transplantés rénaux est courte (5ans) ; elle pourrait expliquer l’absence d’impact de la dyslipidémie sur la mortalité cardiovasculaire et sur la fonction du greffon.
Conclusion |
La dyslipidémie est fréquente en post-transplantation rénale. Il s’agit d’une dyslipidémie mixte associant hypercholestérolémie et d’une hypertriglycéridémie. Sa prise en charge nécessite une éducation nutritionnelle et médicamenteuse.
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Vol 11 - N° 5
P. 410 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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