Les bigreffes rénales sont associées à une meilleure survie du greffon et du patient comparées aux monogreffes rénales, chez les sujets de plus de 65 ans - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Le nombre de patients âgés en attente de greffe est en constante augmentation. Le système de répartition français alloue essentiellement des greffons de donneurs à critères élargis (ECD) aux receveurs âgés. La bigreffe rénale, par le transfert d’une double masse néphronique, est un mode d’attribution des greffons marginaux qui permet d’étendre le pool des donneurs aux sujets très âgés et/ou présentant un débit de filtration glomérulaire (DFG) diminué. Le but de cette étude est de comparer les résultats obtenus avec les bigreffes et les monogreffes de reins provenant de donneurs ECD.
Patients et méthodes |
Cette étude rétrospective monocentrique inclut tous les patients âgés de 65ans et plus ayant reçu une monogreffe (n=99) ou une bigreffe (n=113) entre le 1er janvier 2005 et le 1er janvier 2013. La fonction rénale, et la survie des patients et des greffons ont été comparées chez les receveurs de monogreffe et de bigreffe rénale.
Résultats |
Dans le groupe bigreffe, l’âge moyen des donneurs était significativement plus élevé (78,8 vs 68,8ans, p<0,00001), alors que le DFG estimé du donneur (61,3 versus 93,8mL/min, p<0,0001), et la durée de dialyse (27 versus 37mois, p<0,00001) étaient significativement inférieurs. La survie du greffon censurée pour le décès était supérieure dans le groupe bigreffe (93,7 % versus 85,8 % à 1 an, p=0,028). Le DFG estimé était supérieur à 3, 12 et 24 mois, dans le groupe bigreffe. La survie des patients était supérieure dans le groupe bigreffe (94,4 % versus 87,4 % à 1 an, p=0,01). En analyse multivariée, la bigreffe était indépendamment associée à une diminution du risque de décès (HR=0,46 [0,25–0,84], p=0,02).
Discussion |
La bigreffe est un mode d’utilisation des greffons marginaux permettant un accès plus rapide du sujet âgé à la transplantation. Le gain de survie et de fonction par rapport aux monogreffes justifie le transfert d’une masse néphronique supérieure.
Conclusion |
Chez les receveurs de plus de 65ans, comparée à la monogreffe, la bigreffe est associée à un bénéfice de survie et de fonction du greffon malgré des donneurs plus âgés, et ayant une fonction rénale significativement inférieure.
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Vol 11 - N° 5
P. 421 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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