Diurèse forcée compensée par RenalGuard dans les suites d’une transplantation rénale : étude de faisabilité - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Une diurèse forcée compensée par RenalGuard diminue l’incidence de la néphropathie à l’iode. Une enquête auprès des centres de transplantation français montre qu’il est fréquent de majorer le débit urinaire des patients en postopératoire. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité et l’innocuité du RenalGuard en transplantation rénale.
Patients et méthodes |
Du 01/12/13 au 01/09/14, les patients ayant eu une transplantation rénale au CHU de Montpellier, excepté ceux ayant une diurèse résiduelle ou oliguriques en postopératoire ont été étudiés. Onze patients eurent les 36 premières heures post-transplantation une diurèse forcée par furosémide et totalement compensée via le RenalGuard (groupe DF). Ils furent comparés rétrospectivement à des patients appariés qui avaient une diurèse spontanée compensée manuellement (groupe DS). Les patients avaient un suivi clinique étroit (poids, diurèse et PAM horaires) et biologique (sanguin et urinaire) à 12, 24 et 36h.
Résultats |
Les patients du groupe DF avait un âge médian de 54ans, des donneurs en mort encéphalique (7) ou vivants (4), 40 % à critères élargis, avec ischémie froide de 14h. Leur diurèse était de 265 (154–350) mL/h avec une fraction d’excrétion sodée de 14 (8–19) % contre respectivement 69 (51–107) mL/h et 2 (0,9–8) % dans le groupe DS. Les débits urinaires mesurés par RenalGuard étaient corrélés aux mesures humaines, R2=0,96, p<0,001. Après 36h, les poids des patients variaient de–0,5 (–1,1–0,1) kg. Sur les 33 prélèvements, les hypokaliémies étaient plus nombreuses dans le groupe DF comparé au groupe DS : 8 vs 1 (p=0,03). Trois (50 %) des six patients compensés par un soluté glucosé ont eu des hyperglycémies majeures. Le nombre de retard de reprise de fonction du greffon et la fonction rénale à un mois n’étaient pas différents entre les deux groupes.
Discussion |
Il s’agissait d’une étude préliminaire. Un essai clinique devrait analyser 390 patients pour montrer une diminution de retard de reprise de fonction du greffon de 20 à 10 %.
Conclusion |
Nous rapportons pour la première fois l’expérience du RenalGuard chez les patients transplantés rénaux. Certaines précautions semblent nécessaires chez cette population pour prévenir les hyperglycémies, hypokaliémies ou troubles de la vidange de la vessie.
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Vol 11 - N° 5
P. 422 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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