L’insuffisance rénale chronique (IRC) de l’enfant est une pathologie lourde dont le diagnostic étiologique est essentiel.

Étude rétrospective menée sur une période de 10ans (janvier 2005 et décembre 2014) au sein du service de néphrologie pédiatrique de notre hôpital. Nous avons inclus tous les patients suivis pour IRC tout stade et tout âge confondus. Le recueil des données s’est fait sur dossier médical. Il s’agit de : sex-ratio, provenance des malades, âge moyen à la découverte de l’IRC, néphropathies causales. Nous avons réparti l’origine des patients en 4régions.

Recensement des patients hospitalisés à l’hôpital pédiatrique sur la même période. L’analyse a été faite sur logiciel Excel.

Deux cent quarante-quatre patients atteints d’IRC tous stades confondus dont 135 ont dû être dialysés. Les extrêmes d’âge varient de 13jours de vie à 16ans. L’incidence annuelle de l’IRC au sein de notre hôpital a connu une décroissance durant les 6premières années de l’étude puis elle a réaugmenté durant les 4dernières années. Pourcentage des étiologies superposable aux statistiques françaises. Les uropathies et les néphropathies indéterminées sont plus fréquentes. À l’inverse, celui des GNC est plus bas.

Les pourcentages relatifs différents des néphropathies causales sont dus à plusieurs raisons : orientation des patients au stade d’IRCT, indisponibilité d’étude génétique, anatomopathologie rénale difficile d’accès, patients perdus de vue. L’incidence des enfants IRCT est très élevée (16, 25 et 12 enfants les 3 dernières années)

Il ressort de cette étude deux points essentiels :

–l’incidence très élevée dans notre centre a le seul avantage de permettre un échantillonnage de la population pédiatrique atteinte d’IRC dans une grande région du pays. Cela pourrait permettre de constituer un centre spécialisé dans la prise en charge des maladies rénales rares de l’enfant ;

–nécessité de multiplier les centres spécialisés en néphropédiatrie dans notre pays.