L’objectif était l’évaluation de la tolérance et de l’efficacité des radiothérapies pulmonaires en condition stéréotaxique.

Étude rétrospective portant sur l’ensemble des patients atteints de lésions primitives ou secondaires traitées dans notre institution. De septembre 2009 jusqu’à ce jour, 152 tumeurs ont ainsi été irradiées chez 137 patients. La majorité était des adénocarcinomes (50 %), 30 % des carcinomes épidermoïdes et 21 % des tumeurs d’histologie non connue. La planification a été réalisée sur une première scanographie quadridimensionnelle d’une série de quatre, avec une technique de gating respiratoire. La reproductibilité du positionnement et du volume cible interne a été vérifiée sur les trois autres scanographies quadridimensionnelles. La dose planifiée a été adaptée aux contraintes de localisation et de volume, et généralement de 60Gy en quatre fractions sur quatre semaines (deux tiers des cas). Les 36 premières lésions ont été traitées avec une technique stéréotaxique avec faisceaux statiques, essentiellement neuf (95 %). Puis, les 116 suivantes ont été traitées par une technique d’arcthérapie volumétrique modulée. L’irradiation a été délivrée en respiration libre après vérification du positionnement par tomographie conique. Le gating respiratoire durant le traitement interdisait l’irradiation si la lésion se déplaçait en dehors de la zone prédéfinie.

La tolérance du traitement a été excellente puisque aucun arrêt n’a eu lieu chez les patients. Il n’a pas été noté de majoration de dyspnée, d’apparition d’œsophagite ni de douleurs après le traitement. Sur les 152 traitements, seules huit progressions locales (5,2 %) ont été notées. La dose semblait un facteur important, puisque six de ces huit patients avaient eu une prescription de dose diminuée (sept fractions de 5Gy pour une lésion, quatre de 12Gy pour cinq lésions).

L’irradiation stéréotaxique pulmonaire est une technique efficace occasionnant peu d’effets secondaires. La dose délivrée semble être un facteur déterminant du contrôle local.