Le diagnostic différentiel entre récidive tumorale et radionécrose après radiothérapie stéréotaxique de métastases cérébrales, reste difficile et constitue un problème fréquent. L’examen clef reste l’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale, avec notamment les séquences spectroscopiques et de perfusion (mesure du volume sanguin cérébral relatif). Nous rapportons un cas où l’IRM s’est avérée peu contributive et discutons l’apport des techniques de médecine nucléaire.

Chez une femme de 52ans atteinte d’une métastase cérébrale unique d’un cancer du sein traitée par chirurgie et irradiation stéréotaxique, les IRM de surveillance ont montré une prise de contraste sans anomalie du volume sanguin cérébral relatif évocatrice d’une radionécrose. Devant la modification de l’aspect morphologique de la lésion sur deux IRM successives, le bilan a été complété par une tomographie par émission de positons au (¹⁸F)-fluorodésoxyglucose (FDG) avec une acquisition cérébrale tardive et une TEP-scanographie à la (¹⁸F)-fluorodopamine (F-dopa).

La TEP-scanographie au FDG a mis en évidence un hypermétabolisme à la périphérie de la lésion irradiée se majorant sur l’acquisition cérébrale tardive à 6h avec sur l’analyse semi-quantitative une augmentation de 52 % du ratio de fixation par rapport à la substance grise controlatérale. La TEP-scanographie à la F-dopa a retrouvé une hyperfixation du radiopharmaceutique en regard de la lésion avec un ratio de fixation par rapport au côté sain controlatéral de 2,7 (cut off à 2,02). Ces résultats étaient en faveur d’une récidive tumorale, confirmée par l’analyse histologique après résection chirurgicale de la lésion.

Cette observation concerne un cas de diagnostic différentiel entre radionécrose et récuidivetumorale où l’IRM cérébrale a été prise en défaut. Les techniques d’imagerie moléculaire par TEP-scanographie au FDG et la F-dopa ont permis de redresser le diagnostic et peuvent donc constituer une aide supplémentaire dans cette indication.