Suivi après radiothérapie des cancers localisés de la prostate : évaluation des pratiques professionnelles à Épinal - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Le centre hospitalier d’Épinal a repris son activité de radiothérapie en 2008 après mise à niveau de l’équipement et des pratiques suite à l’accident de surexposition survenu entre 1987 et 2006. L’objectif de ce travail était d’évaluer la qualité du suivi et les taux de récidive et de complications chez les patients atteints d’un cancer de la prostate traité par irradiation en 2010 à Épinal. La distance entre le centre de radiothérapie et le domicile influence l’observance de la surveillance. Un objectif secondaire était d’évaluer l’intérêt d’un centre de proximité au cœur du département des Vosges.
Patients et méthodes |
L’étude rétrospective concernait 47 patients atteints d’un cancer de prostate non métastatique traité par irradiation en 2010. Une enquête auprès des médecins traitants puis un contact téléphonique des patients a actualisé les informations des perdus de vue.
Résultats |
Trente-deux patients ont reçu un traitement de première intention, 15 étaient atteints d’une récidive biochimique (13 sur 15) ou les tranches de section étaient atteintes (2 sur 15) après une prostatectomie radicale. Le suivi médian était de 42 mois. L’âge médian était de 71ans, la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA) médiane au moment du diagnostic de 10,8ng/mL. Le centre de radiothérapie, situé en moyenne à 24km du domicile des patients, soit 53km en moins que Nancy, épargnait 175 000km. Trois patients (6 %) sont décédés de pathologie intercurrente. Parmi les 27 patients ayant respecté la surveillance annuelle (57 %), 1 (4 %) souffrait d’une toxicité de grade 3 (rectite radique), aucun de grade 4 ou 5. Cinq patients étaient atteints d’une récidive clinique ou biochimique (19 %). Le taux de contrôle biochimique, estimé chez 35 patients, était de 85 %.
Conclusion |
Bien que la population vosgienne soit sensibilisée à l’importance d’un suivi après la radiothérapie et que le centre offre un service de proximité, le suivi effectif a répondu aux critères de l’Institut national du cancer dans seulement 57 % des cas. Les taux observés de récidive et de complications semblent comparables aux statistiques nationales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 19 - N° 6-7
P. 667 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?