Identifier les facteurs prédictifs d’une première rechute locale après radiothérapie par CyberKnife^® des métastases cérébrales et évaluer la tolérance du traitement.

Nous avons analysé les dossiers de 178 patients atteints de 211 métastases traitées entre juillet 2010 et décembre 2013. L’âge moyen était de 59ans, le score Recursive Partionning Analysis (RPA) était de 2 chez 70 % des patients. Les doses délivrées étaient de 8 à 36Gy en une à six séances. Une IRM a été réalisée tous les trois mois. Le type de rechute a été classé en trois catégories : locale, cérébrale mais en dehors du site traité et extracérébrale. Les effets secondaires précoces ont été rapportés à partir du grade 2 de la classification Common Terminology Criteria for Adverse Events V4.0.

La durée médiane de survie était de 14 mois, celle sans rechute de 5 mois. Une première rechute locale est survenue pour 36 métastases. Un volume tumoral macroscopique de plus de 10cm³ (odds ratio [OR] : 2,3 ; intervalle de confiance à 95 % : 1,1–4,9), un cancer primitif gastro-intestinal (4,8 ; 1,5–15,3) et une chirurgie macroscopiquement incomplète (21,5 ; 3,7–125,3) favorisaient une rechute locale. Quinze patients ont souffert d’une complication aiguë. La plus fréquente était une alopécie localisée. Une radionécrose symptomatique est apparue chez 5,6 % des patients après 18 mois en moyenne. Un score RPA 1 (3,5 ; 1,2–10,4) favorisait sa survenue. Le sexe, l’âge, la dose et le volume n’étaient pas d’effet significatifs.

Cette technique permet un bon taux de contrôle local avec peu de complications. Les modalités de prescription et les facteurs favorisant une radionécrose restent à définir.