Comparaison du volume tumoral macroscopique défini manuellement sur la tomodensitométrie au volume tumoral métabolique segmenté automatiquement sur la TEP au (18F)-fluorodésoxyglucose dans la prise en charge du cancer de l’œsophage localisé - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Comparer le volume tumoral macroscopique défini manuellement par l’oncologue radiothérapeute sur la tomodensitométrie et le volume tumoral métaboliquement actif segmenté automatiquement sur la tomographie par émission de positons (TEP) au (18F)-fluorodésoxyglucose (FDG) dans la prise en charge du cancer de l’œsophage.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique chez 72 patients atteints d’un cancer de l’œsophage locorégional, traité à visée curative (chimioradiothérapie, soit exclusive, soit suivie d’une chirurgie) ayant tous bénéficié d’une TEP au FDG avant la thérapeutique. Le volume tumoral macroscopique a été segmenté manuellement par l’oncologue radiothérapeute lors de la planification de traitement. Le volume tumoral métaboliquement actif a été segmenté avec l’algorithme automatique « Fuzzy Locally Adaptative Bayesian » (FLAB). Les métriques de comparaison utilisées étaient le coefficient de Dice, les rapports de volumes, la hauteur tumorale, et le volume commun délinéé. Nous avons utilisé le test non paramétrique de Wilcoxon, pour mesures appariées.
Résultats |
Le volume tumoral macroscopique défini par l’oncologue radiothérapeute était significativement plus grand que le volume tumoral métaboliquement actif, en moyenne de 42 cm3 (intervalle de confiance à 95 % : 35,6–48,3) contre 18,3 cm3 (14,9–21,7) (p<0,001). Le rapport du volume tumoral métaboliquement actif sur le volume tumoral macroscopique était en moyenne de 0,45±0,2, avec un recouvrement modéré (coefficient de Dice de 0,481±0,133). La hauteur tumorale du volume tumoral macroscopique était également significativement plus importante, en moyenne à 68,1 mm (62,3–74) contre 44,7 mm (40,1–49,3) (p<0,001). Étant données les marges importantes du volume cible anatomoclinique, en considérant qu’il était acceptable que 70 % du volume tumoral métaboliquement actif soient contenus dans le volume tumoral macroscopique, on retrouvait 11 volumes tumoraux métaboliquement actifs (15 %) qui n’étaient pas contenus dans plus de 70 % du volume tumoral macroscopique.
Conclusion |
Le volume tumoral macroscopique défini par l’oncologue radiothérapeute sur la tomodensitométrie était en moyenne deux fois plus grand que le volume tumoral métaboliquement actif défini automatiquement sur la TEP. Afin de réduire la toxicité de la chimioradiothérapie et d’envisager une escalade de dose sur la lésion primitive, il serait donc intéressant d’étudier le volume tumoral métaboliquement actif segmenté par FLAB sur la TEP comme volume cible.
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Vol 19 - N° 6-7
P. 683 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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