Expérience du centre hospitalier de Lens de la radiothérapie de rattrapage des cancers de la prostate - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Le cancer de prostate est le premier cancer chez l’homme, dont le traitement lorsqu’il est localisé repose principalement sur la chirurgie et la radiothérapie. En cas de facteurs d’agressivité lors de la chirurgie (stade pT3, atteinte des tranches de section), ou en cas de réascension secondaire de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA), une radiothérapie de rattrapage peut être proposée.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective unicentrique chez des patients soignés par prostatectomie radicale, et ayant reçu une radiothérapie tridimensionnelle de rattrapage, d’emblée ou secondairement devant une réascension de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA). L’objectif principal était la survie sans récidive, l’objectif secondaire une recherche de sous-groupes de patients bénéficiant le plus de ce traitement.
Résultat |
De 2001 à 2013, 87 patients ont été inclus. L’âge médian était de 63ans (48–73). Quarante-deux patients ont été irradiés immédiatement après la chirurgie (48 %), 45 secondairement devant une réascension de la concentration sérique de PSA (52 %). La dose médiane était de 66Gy (62–72). Le suivi médian était de 5,6ans (intervalle de confiance à 95 % : 4,8–6,4). Vingt et un patients ont été atteints de récidives (24 %). Les probabilités de survie sans récidive étaient respectivement de 95 %, 91 %, 82 % à 1, 2, 5ans. Le type de radiothérapie (immédiate ou différée) (p=0,65), la qualité de la chirurgie, R0 contre R1 ou R2 (p=0,40), et la concentration sérique initiale de PSA (p=0,76) n’avaient pas d’impact sur la survie sans récidive. Une concentration sérique de PSA postopératoire inférieure ou égale à 0,2ng/ml (p=0,005, probabilités respectivement de 98 %, 95 % et 85 % à 1, 2, 5ans contre 93 %, 83 % et 62 % à 1, 2 et 5ans) et un score de Gleason de moins de 7 (p<0,001, probabilité à 5ans de 100 % si le score de Gleason était de moins de 7, 74 %, 7, 63 % s’il était de plus de 7) avaient un impact sur la survie sans récidive.
Conclusions |
La radiothérapie de rattrapage après prostatectomie est efficace en termes de survie sans récidive, avec 24 % de récidives dans cette cohorte en comparaison aux données de la littérature. Le type de radiothérapie ne semblait pas influencer le risque de récidive dans cette étude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 19 - N° 6-7
P. 688 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?