Le dosage de l’AMH permet-il de prédire de façon fiable la fertilité féminine ? - 15/10/15
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Résumé |
Chez la femme, l’hormone anti-müllérienne (AMH) est sécrétée par les cellules de la granulosa des follicules en croissance. Son dosage est donc fortement corrélé au compte folliculaire antral et représente un marqueur fiable de la réserve ovarienne. Elle a de plus l’avantage d’être très reproductible puisqu’elle n’a que peu de variation intra- et inter-cyclique. Cependant, elle semble être un bon reflet quantitatif de la réserve ovarienne et non qualitatif. Cet obstacle ne fait pas de ce dosage un bon prédicteur de la fertilité féminine dans la population générale. Par contre, l’intérêt de l’AMH dans le cadre de certaines situations à risque ou dans la prise en charge de différentes pathologies est bien établi et elle peut devenir un marqueur indirect de la fertilité féminine. En effet, le dosage de l’AMH se révèle très utile dans le dépistage de situations à risque telles que l’insuffisance ovarienne prématurée débutante ou au contraire le syndrome des ovaires polymicrokystiques. Son intérêt n’est plus à prouver en procréation médicale assistée où elle est une aide précieuse aux choix des techniques envisagées, des protocoles de stimulation ovarienne et de la dose de gonadotrophines. L’AMH est enfin très informative dans le suivi des patientes atteintes de cancer ayant nécessité l’utilisation de produits ovario-toxiques ou ayant subi des chirurgies mutilantes pour les ovaires. En conclusion, bien qu’elle ne puisse être considérée isolément comme un prédicteur fiable de chance de grossesse chez la femme, l’AMH fait partie des dosages incontournables dans la prise en charge de la fertilité féminine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In women, the anti-Müllerian hormone (AMH) is secreted by the granulosa cells of growing follicles. Its measurement is strongly correlated with antral follicle count and represents a reliable marker of ovarian reserve. It also has the advantage of being highly reproducible since it has little variation within and between cycles. However, although it seems to be a good quantitative reflection of the ovarian reserve, it does not assess the oocyte quality. This drawback precludes any good prediction of female fertility in the general population. However, the AMH assay can become an indirect marker of female fertility in some situations at risk for premature ovarian failure or in the polycystic ovary syndrome. Its interest is no more to be proven in assisted reproductive technology where it is a valuable aid to the choice of the proposed techniques, ovarian stimulation protocols and gonadotropin doses. AMH is finally very informative in monitoring cancer patients having received ovariotoxic drugs or having undergone mutilating ovarian surgeries. In conclusion, although it cannot be considered itself as a reliable predictor of pregnancy in women, AMH is now a must in the management and treatment of female infertility.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : AMH, Fertilité, Prédictibilité, Fiabilité
Keywords : AMH, Fertility, Prediction, Reliability
Plan
Vol 43 - N° 10
P. 670-675 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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