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Durée du traitement anticoagulant oral dans la TVP des membres inférieurs - 01/01/02

L.  Pinède * *Correspondance et tirés à part.

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Résumé

La durée optimale du traitement anticoagulant oral reste controversée. Il est essentiel d'évaluer conjointement l'effet bénéfique des anticoagulants (réduction de l'incidence des récidives) et leur principal effet secondaire (complications hémorragiques iatrogènes). Les données récentes démontrent qu'il est nécessaire d'envisager une gestion personnalisée de la durée du traitement anticoagulant oral en fonction de la gravité de la maladie thrombo-embolique veineuse et de la présence ou non de facteurs de risque. Ainsi, six semaines de traitement sont suffisantes chez les patients avec une thrombose veineuse profonde (TVP) surale isolée. Au décours d'une TVP proximale et/ou d'une embolie pulmonaire, une durée de traitement brève (trois mois) appara circ;t suffisante chez les patients avec un facteur de risque temporaire, mais une durée de traitement plus prolongée (au minimum six mois) est nécessaire chez ceux avec un facteur de risque permanent ou une TVP idiopathique. Les thrombophilies biologiques acquises ou héréditaires doivent être réparties entre celles qui sont fréquentes mais associées à un risque faible de récidive (facteur V Leiden hétérozygote isolé ou mutation du gêne de la prothrombine) et celles qui sont plus rares mais associées à un risque élevé de récidive (déficit en antithrombine, protéine C ou S, anticorps anticardiolipines), justifiant alors un traitement anticoagulant oral prolongé. Chez les patients avec un risque élevé de récidive, en particulier ceux avec une thrombophilie biologique, les données actuelles de la science sont peu solides et de nouveaux essais contrôlés sont indispensables. Afin d'essayer de réduire le risque hémorragique, il est nécessaire d'évaluer de faible dose (INR cible 1,5-2,0) ou des doses fixes d'anticoagulants oraux.

Mots clés  : Embolie pulmonaire ; Durée de prescription des anticoagulants ; Maladie thrombo-embolique veineuse ; Traitement anticoagulant oral ; Thrombose veineuse profonde.

Abstract

The optimal duration of oral anticoagulant therapy is a matter of debate. It is essential to balance the desired effect of the anticoagulants in reducing recurrences against the risk of major bleeding. Recent data suggest that it is necessary to tailor the duration of anticoagulation individually according to the topography of deep vein thrombosis (DVT) and the presence of risk factors. A six-week treatment for patients with isolated calf DVT is sufficient. For proximal DVT and/or pulmonary embolism, a short anticoagulant course seems sufficient in patients with temporary risk factors (three months) and a longer anticoagulant course (six months at least) is recommended for cases with permanent risk factors or idiopathic DVT. The inherited or acquired hypercoagulable states can be divides into those that are common and associated with a modest risk of recurrence (i.e. isolated factor V Leiden or G20210A prothrombin gene) and those are uncommon but associated with a high risk of recurrence (i.e. antithrombin, protein C or S deficiencies and anticardiolipin antibodies). Thus, the presence of one of these last abnormalities favours more prolonged anticoagulant therapy. For the high-risk of recurrence patients, there is a paucity of evidence based medicine particularly for patients with biological thrombophilia, and randomised controlled trials in this population are required. An assessment of low- or fixed-dose oral anticoagulation is also necessary in order to reduce the bleeding risk.

Mots clés  : Deep vein thrombosis ; Duration of anticoagulants ; Oral anticoagulant therapy ; Pulmonary embolism ; Venous thromboembolism.

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Vol 51 - N° 3

P. 158-163 - 2002 Retour au numéro
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  • Le traitement anticoagulant oral : modalités pratiques et intérêt des cliniques d'anticoagulant
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