Résultats des prothèses dans les séquelles des traumatismes graves du genou – à propos de 25 cas - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
L’arthroplastie est une des solutions thérapeutiques possibles dans les séquelles des traumatismes graves du genou. Le but de cette étude était d’analyser les résultats cliniques et radiologiques de l’arthroplastie dans les gonarthroses post-traumatiques avancées et invalidantes.
Patients et méthode |
Vingt-cinq patients ont été opérés entre 1996 et 2010, 17 hommes et 8 femmes, âgés de 53,5±16ans (28–84) au moment de la pose de la prothèse. Il s’agissait de 18 séquelles de fracture du plateau tibial dont 4 du plateau tibial latéral, 4 séquelles de fractures des condyles fémoraux, 2 séquelles de fracture du plateau tibial et des condyles et d’une séquelle de luxation du genou. Quatre-vingt-huit pour cent de ces patients avaient été opérés initialement avec 48 % de complications (2 sepsis, 2 syndromes des loges, 2 pontages vasculaires, 3 déplacements secondaires, 2 lambeaux cutanés). Dans 7 cas la lésion était ouverte (28 %). Les prothèses implantées étaient les suivantes – 5 prothèses unicompartimentaires (PUC), 10 PTG à conservation du LCP, 6 PTG postéro-stabilisées et 4 PTG à haute contrainte. Les patients ont été revus cliniquement et radiologiquement par un examinateur indépendant de l’opérateur.
Résultats |
Vingt-trois patients ont été revus avec un recul moyen de 7 A 4ans (3–16). Neuf (36 %) ont présenté une complication – 3 (12 %) ont nécessité une réintervention chirurgicale (un sepsis grave ayant conduit à une amputation secondaire, une instabilité patellaire, et un changement d’implant fémoral pour rupture)+les 6 autres (24 %) n’ont pas été réopérés (3 raideurs corrigées par mobilisation du genou sous anesthésie générale ou plâtres de posture, 2 sepsis profonds et un superficiel résolutifs avec une antibiothérapie adaptée). Le score IKS genou a été amélioré, passant de 39 A 17 points en préopératoire à 88 A 12 au dernier recul (p<0,001), ainsi que le score fonction, passant de 28 A 24 points à 85 A 13 points (p<0,001). Le score KOOS global moyen était de 57 A 19 points. Le gain de flexion moyen était de 12° avec une flexion moyenne préopératoire de 97° A 28° (30–140°) et de 109° A 15° (75–135°) au dernier recul.
Conclusion |
Les arthroplasties dans les séquelles des traumatismes graves du genou donnent des résultats fonctionnels inférieurs aux gonarthroses dégénératives. Le taux de complications est aussi plus élevé. Malgré tout, les patients sont satisfaits de leur intervention d’autant plus qu’ils avaient été prévenus initialement de la difficulté, voire de l’impossibilité d’une récupération fonctionnelle ad integrum.
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Vol 101 - N° 7S
P. S142 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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