Analyse tridimensionnelle de la courbure fémorale. Notion de débord fémoral antérieur - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
Le résultat clinique après arthroplastie totale de hanche dépend de la qualité de la reconstruction de l’anatomie, de l’intégration des pièces et de leur positionnement. Beaucoup de données sur les critères de reconstruction de hanche dans le plan frontal sont disponibles mais très peu dans le plan sagittal. En cas de courbure sagittale fémorale élevée, le centre de tête fémorale dans le plan sagittal peut ne pas être reproduit alors que l’antéversion fémorale est restaurée, générant ainsi un risque de luxation postérieure non expliquée par les critères standard.
Patients et méthode |
Une étude prospective a inclus 50 patients opérés pour coxarthrose primitive avec implantation d’une PTH après planification tridimensionnelle préopératoire. Le logiciel Hip-Plan a permis de définir deux plans d’élection permettant d’analyser les courbures frontale et sagittale du fémur. Les index d’évasement fémoral maximal antérieur, postérieur, médial et latéral ont été calculés comme le rapport entre la largeur de la métaphyse dans cette direction et le diamètre de l’isthme fémoral. L’index d’évasement torsionnel défini comme le rapport entre de l’évasement frontal et l’évasement sagittal a été calculé. Ont aussi été analysés – l’offset, l’antéversion fémorale, l’angle cervico-diaphysaire 3D, la densité osseuse métaphysaire et l’épaisseur de la corticale médiale.
Résultats |
Le groupe était constitué de 10 hommes et 30 femmes âgés de 60 A 14ans. L’évasement sagittal antérieur variait de 12 à 20mm (15,7 A 2,5mm). Contrairement à la courbure frontale, la courbure sagittale était corrélée à l’âge, avec un évasement sagittal moyen significativement plus élevé avant 50ans (17mm, vs 13mm, p=0,02). La courbure sagittale était également fortement corrélée à la densité osseuse et l’épaisseur de la corticale médiale. Par contre, il n’existait pas de corrélation significative entre la courbure sagittale, la courbure frontale et l’anatomie extra-canalaire. L’index d’évasement torsionnel était très variable (1,4 à 2,8) montrant l’existence de morphotypes fémoraux en fonctions des courbures.
Discussion |
Très peu d’études s’intéressent à la courbure sagittale qui peut être très élevée dans certains cas générant ainsi un risque de luxation postérieure malgré la restauration de l’antéversion fémorale en cas d’utilisation d’une tige droite. L’index d’évasement torsionnel a montré l’existence de morphotypes fémoraux. Pour certains fémurs plus larges de profil que de face, les tiges planifiées sur des radiographies de face risquent de ne pas être stables en torsion.
Conclusion |
La courbure sagittale du fémur est un paramètre anatomique indépendant qui semble conditionner le choix de la forme et de la taille des tiges fémorales lors des PTH. Une planification 3D de la hanche semble cruciale dans les cas de courbure sagittale élevée.
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Vol 101 - N° 7S
P. S144 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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