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Ostéome postérieur de hanche avec compression sciatique – importance du scanner pour déterminer les indications chirurgicales - 28/10/15

Doi : 10.1016/j.rcot.2015.09.026 
Thomas-Xavier Haen , Marjorie Salga, François Genet, Laurent Vastel, Philippe Denormandie
 Service de chirurgie orthopédique, hôpital Raymond-Poincaré, 104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Une compression du nerf sciatique est une situation relativement fréquente chez les patients présentant une ossification hétérogène neurogène (OHN) postérieure de la hanche, qui peut être responsable de douleurs prolongées et d’une dégradation fonctionnelle. Or, cette lésion est sous-diagnostiquée, la symptomatologie étant souvent intriquée avec celle de l’OHN, dans un contexte de séquelles neuro-sensorielles (patients avec lésion du système nerveux central). L’objectif de cette étude était de déterminer la valeur prédictive de l’examen clinique, de l’électro-neuro-myogramme (ENMG) et du scanner, pour prédire la présence d’une compression sciatique chez les patients présentant une OHN postérieures de la hanche, pour lesquels une chirurgie est envisagée.

Patients et méthode

Nous avons conduit une étude observationnelle rétrospective monocentrique. L’approbation du Comité de protection de personnes de l’établissement a été recueillie. Nous avons étudié les dossiers de tous les patients opérés entre mai 1993 et novembre 2011 pour OHN postérieure de hanche symptomatique. En cas de neurolyse sciatique associée, la présence d’arguments préopératoires pour une compression sciatique, à l’examen clinique, l’ENMG (non systématiquement réalisé) ou le scanner avec reconstructions 3D (TDM-3D) a été notée, et comparée avec l’aspect macroscopique peropératoire du nerf.

Résultats

Cent seize interventions pour OHN postérieure de hanche ont été réalisées, parmi lesquelles une neurolyse sciatique a été associée dans 55 cas (47 %), chez 45 patients. Pour ces 55 procédures :

– une compression sciatique était suspectée cliniquement dans 12 cas ;

– dix ENMG, sur les 18 réalisés, étaient positifs (55,6 %), sans relation statistiquement significative avec les signes cliniques (p=0,77) ;

– le TDM-3D montrait un contact étroit entre l’OHN et le nerf dans 100 % des cas ;

– l’indication chirurgicale était une compression sciatique dans 12 cas, une raideur de hanche isolée dans 33 cas, une raideur douloureuse dans 7 cas (données manquantes pour 3 cas) ;

– en peropératoire, des signes macroscopiques de lésion nerveuse étaient notés dans 16 cas (29,1 %), sans corrélation avec les signes cliniques (p=0,28) ou l’ENMG (p=0,69)+le nerf apparaissait comprimé dans 10 cas (18,2 %) et moulé dans une gouttière dans 21 cas (38,2 %)+dans 8 cas (14,5 %), le compte rendu ne rapportait pas d’atteinte nerveuse. En postopératoire, la position assise était possible pour tous les patients, et 19 pouvaient marcher (contre 7 en préopératoire).

Discussion

Contrairement aux compressions ulnaires par OHN au coude, de diagnostic plus aisé, il y avait peu de descriptions d’OHN postérieures de hanche avec compression sciatique dans la littérature. Les auteurs rapportaient de bonnes récupérations fonctionnelles après neurolyse sciatique.

Conclusion

Cette étude confirme la difficulté du diagnostic de compression sciatique à l’examen clinique ou l’ENMG, en cas d’OHN. Ainsi, l’outil discriminant pour l’indication chirurgicale, en cas de symptomatologie douteuse, est le TDM-3D.

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Vol 101 - N° 7S

P. S148 - novembre 2015 Retour au numéro
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