Fractures de la diaphyse tibiale avec fibula intacte chez les enfants – prise en charge orthopédique versus traitement chirurgical par embrochage centromédullaire élastique stable - 28/10/15
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Résumé |
But |
Les fractures diaphysaires du tibia sont fréquentes chez les enfants. Dans un quart des cas la fibula reste intacte. La prise en charge de ces fractures isolées du tibia n’est pas standardisée et peut varier entre traitement orthopédique et chirurgical. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer rétrospectivement les résultats cliniques et radiologiques des fractures déplacées du tibia avec fibula intacte, chez les enfants, selon le type de traitement, orthopédique ou chirurgicale par embrochage centromédullaire élastique stable (ECMES).
Méthodes |
De septembre 2010 à septembre 2012, 80 patients consécutifs (56 garçons et 24 filles) présentant une fracture isolée de la diaphyse tibiale ont été pris en charge dans deux établissements européens. Tous les patients ont bénéficié d’un suivi clinique et radiologique standard durant au moins de 2ans. Les données cliniques et radiologiques ont été recueillies rétrospectivement, à partir des dossiers médicaux. L’analyse statistique descriptive a évalué les moyennes, déviations standard et intervalles de confiance.
Résultats |
Au total, 26 patients ont été traités chirurgicalement par ECMES et 54 patients ont été traités orthopédiquement par réduction suivie d’un plâtre. Les groupes était comparables et homogènes, ils ne présentaient pas de différences significatives concernant le sexe (p=0,37), le côté (p=0,54) et la localisation de la fracture (p=0,14). Les déplacements en valgus (p=0,001) et en procurvatum (p=0,001) était significativement amélioré seulement chez les patients traités chirurgicalement. Le déplacement en varus et la translation était significativement amélioré dans tous les groupes de patients. La durée d’immobilisation était significativement plus courte pour les patients traités chirurgicalement (p<0,001). L’ensemble des enfants a récupéré des amplitudes articulaires normales et a pu reprendre une activité physique et sportive sans gêne ni difficulté.
Discussion |
L’évolution des déplacements en valgus et en recurvatum chez les patients traités orthopédiquement était différente en fonction de l’établissement. Dans plus d’un tiers des cas traités orthopédiquement, le plâtre ne permet pas de contrôler le recurvatum. Cependant, les différences numériques, bien que statistiquement significative, ne sont pas cliniquement pertinentes. Les résultats fonctionnels à terme ne permettent pas de recommander un type de prise en charge. Seule la durée d’immobilisation est statistiquement et cliniquement significativement différente.
Conclusion |
Notre étude montre les bons résultats fonctionnels et radiologiques du traitement des fractures isolées du tibia dans la population pédiatrique. Nos résultats ne mettent pas en évidence de contre indication au traitement chirurgical chez les patients immatures du point de vue osseux, présentant une fracture déplacée isolée de la diaphyse tibiale. Cependant, les résultats sont pratiquement identiques pour les deux types de prise en charge. Le traitement orthopédique ainsi que le traitement chirurgical peuvent donc tous les deux être adapté.
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Vol 101 - N° 7S
P. S161-S162 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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