Comparaison de mesures radiographiques et tomodensitométriques de l’allongement de l’humérus et du bras après prothèse d’épaule inversée - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
La stabilité des prothèses inversées dépend de la tension du deltoïde. L’allongement du bras mesuré sur des radiographies millimétrées comparatives est un critère objectif d’évaluation de l’allongement et de la tension du deltoïde. Les mesures radiographiques peuvent être affectées par le positionnement de l’humérus, de la réglette et la direction du rayon. L’objectif de cette étude était d’évaluer la précision des mesures radiologiques en les comparant avec des mesures tomodensitométriques.
Patients et méthode |
Étude prospective de 30 patients opérés entre sept 2013 et avril 2014 d’une prothèse inversée pour arthrose gléno-humérale avec rupture massive de la coiffe des rotateurs. Les critères d’inclusion étaient un bilan radiographique bilatéral comparatif et un examen tomodensitometrique des 2 bras permettant de comparer les mesures de longueur et d’allongement de l’humérus et du bras par rapport au côté controlatéral.
Résultats |
Les longueurs postopératoires moyennes de l’humérus et du bras étaient respectivement de 29,5 A 1,9 et 32,4 A 2,3 avec l’examen scanner et 29,2 A 2,2–31,8 A 2,5 avec la radio. Nous avons retrouvé une forte corrélation entre les mesures scanner et radio (r=0,93 et 0,96). L’allongement moyen de l’humérus et du bras était respectivement de 0,1 A 0,7cm et 2,8 A 1,1cm pour l’examen scanner et de −0,6 A 1,3 et 1,6 A 1,7cm pour l’examen radiologique. Le coefficient de corrélation pour l’allongement du bras était bon (r=0,7) cependant l’évaluation radio indiquait un raccourcissement du bras opéré dans 5 cas (16,7 %) alors que l’examen scanner indiquait un allongement. Le coefficient de corrélation entre les 2 techniques pour l’allongement huméral était faible (r<0,6).
Discussion |
La comparaison de la moyenne des mesures entre les deux techniques est très bonne mais des variations importantes peuvent être observées qui remettent en cause la fiabilité des mesures radiologiques. L’intervention humaine lors des mesures radiologiques (positionnement du bras et de la réglette scotchée sur le bras, l’orientation du rayon) peuvent induire des erreurs dans près de 20 % des cas.
Conclusion |
En cas d’analyse d’une complication après prothèse inversée (instabilité, problème neurologique) une mesure scannographique apparaît nécessaire car non sujette aux erreurs humaines.
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Vol 101 - N° 7S
P. S177 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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