Complications infectieuses des prothèses intermédiaires de hanche pour fracture du col fémoral chez la personne âgée – évaluation rétrospective monocentrique - 28/10/15
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Résumé |
Introduction |
Il existe peu d’études sur les infections de prothèses de hanche sur fracture. L’objectif de ce travail était d’évaluer la prise en charge en cas d’infection de prothèse intermédiaire de hanche (PIH).
Patients et méthode |
Cette évaluation rétrospective (de 1999 à 2014) dans un CHRU portait sur la prise en charge de 61 patients ayant présenté une infection de PIH. Notre taux d’ISO était de 3,3 % et 7 patients provenaient d’un autre centre. L’âge moyen était de 84ans (71–98). Le sex-ratio était de 0,45. Les scores ASA et NNIS atteignaient respectivement 2,88 et 0,2. Cinquante et un pour cent des patients vivaient à domicile. 51 % présentaient des troubles cognitifs et 49 % avaient un facteur de risque d’infection (diabète, corticothérapie, néoplasie…).
Résultats |
Le délai moyen entre la pose de la prothèse et le diagnostic d’infection était de 47jours (médiane 21jours, 1–749 j). Soixante-six pour cent présentaient des signes locaux. Quarante-quatre pour cent des patients bactériémiques étaient apyrétiques. Un lavage articulaire avait été réalisé dans 56 % des cas, un changement en un temps dans 13 %, 1 % de changement en 2 temps, une dépose des implants dans 15 %. Un traitement non chirurgical avait été décidé dans 15 % des cas. Quarante-deux pour cent des infections étaient à staphylocoque doré. L’antibioprophylaxie était absente dans 15 % des cas et inadaptée dans 57 %. La mortalité à un an était de 62 %. Les taux étaient semblables selon la prise en charge. La survie des patients était de 1,8ans (11 mois en cas de dépose). Le taux de guérison moyen était de 46 %. On retrouvait 75 % de guérison en cas de 1 temps, 100 % de guérison en cas de lavage avant j15 en l’absence de bactériémie. On déplorait 100 % d’échec en cas de lavage chez les patients bactériémiques et 67 % en cas de dépose.
Discussion |
Le lavage avant j15 semble une option thérapeutique sauf chez le patient bactériémique ou dément où le taux d’échec est majeur. La littérature est inexistante sur la stratégie à adopter mais le changement en un temps et le traitement non chirurgical semble être des alternatives envisageables.
Conclusion |
Devant toute suspicion d’infection, la réalisation d’hémocultures doit être systématique. En l’absence de consensus, une étude prospective est nécessaire afin de déterminer le traitement optimal dans cette population très hétérogène où un compromis entre la survie, la guérison et la fonction est indispensable. L’indication d’arthroplastie doit être rigoureusement posée afin d’éviter cette complication redoutable.
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Vol 101 - N° 7S
P. S183-S184 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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