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Reprise de prothèse totale de genou par prothèse postéro-stabilisée – avantages et limites - 28/10/15

Doi : 10.1016/j.rcot.2015.09.130 
Philippe Hernigou , Isaac Guissou, Tarek Nanaa, Matthieu Trousselier, Alexandre Poignard, Charles Henri Flouzat Lachaniette
 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La réintervention pour un changement de prothèse de genou peut demander plus de contraintes qu’une arthroplastie en première intention en raison de lésion ligamentaire ou osseuse. Cependant, utiliser une prothèse plus contrainte expose à d’autres problèmes connus dans la littérature, risque infectieux plus élevé et risque de fracture péri-prothétique plus importants. L’objectif de cette étude est de déterminer jusqu’à quel degré de perte de substance osseuse et jusqu’à quel degré d’instabilité une prothèse postéro-stabilisée peut être utilisée. L’autre objectif est de savoir si l’utilisation d’une prothèse postéro-stabilisée en reprise de prothèse de genou diminue certaines complications.

Matériel et méthode

L’étude est effectuée sur 125 reprises de prothèses totales de genou, opérées entre 1990 et 2005. Elle compare trois types d’implants en fonction de leur contrainte - postéro-stabilisée, charnière rotatoire ou non, prothèse contrainte sans charnière. La classification des défects osseux s’est faite selon la classification Andersen Orthopaedic Research Institut (AORI) en 3 stades de gravité croissante - stade I (45 prothèses), stade III (40 prothèses). L’instabilité du genou s’est faite suivant le degré d’instabilité en varus valgus (inférieur à 15° de débattement en varus valgus+supérieur à 15° de débattement en varus valgus). Les prothèses comprenaient 75 postéro-stabilisées, 20 contraintes sans charnières, 30 charnières.

Résultats

À 10ans de recul, le taux de réintervention est de 20 % (25 patients) soit pour infection (7 patients), soit pour fracture péri-prothétique (10 patients), soit pour descellement (8 patients). Le risque de réintervention augmente considérablement lorsque la prothèse est contrainte (20 sur 50 patients, 40 %), qu’il s’agisse d’une contrainte sans charnière ou d’une contrainte avec charnière. Le taux de révision après une prothèse postéro-stabilisée est faible, correspondant à 5 (7 %) patients sur 75 - 4 genoux avaient un score AORI à III associé à une laxité supérieure à 15°. Ces deux éléments associés constituent les limites à l’utilisation d’une prothèse postéro-stabilisée en révision. En dehors de ces cas, la prothèse postéro-stabilisée donne un meilleur résultat fonctionnel que les deux autres types de prothèse, et surtout diminue considérablement à long terme le risque de complications infectieuses et de fracture péri-prothétique qui restent les deux complications majeures lorsque les prothèses contraintes, en particulier à charnière, son utilisées.

Conclusion

Utiliser systématiquement une prothèse à charnière pour une reprise est une solution possible. Elle n’est pas exempte de risque si on compare les résultats des prothèses à charnière à ceux des prothèses postéro-stabilisées.

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Vol 101 - N° 7S

P. S192 - novembre 2015 Retour au numéro
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  • Complications mécaniques et postéro-stabilisation par 3e condyle – étude monocentrique à propos de 4014 implants consécutifs
  • Romain Gaillard, Philippe Neyret, Elvire Servien, Sébastien Lustig
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  • Résultats à moyen terme d’une arthroplastie du genou à charnière rotatoire en chirurgie de reprise non septique. À propos d’une série de 29 prothèses modular rotating hinge (MRH) à 5 ans de recul minimum
  • Thomas Roger, Lionnel Wasser, Olivier Guigand, Christian Mabit, S. Chapuis, Frédéric Borrione, Paul Bonnevialle

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