Quels sont les facteurs influençant le burnout chez les chirurgiens orthopédistes ? - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
En constante croissance, le burnout (BO) fait de plus en plus de victimes. Sa symptomatologie et encore plus les facteurs l’influençant sont difficilement identifiables. Notre objectif est de définir les facteurs protecteurs et aggravants pouvant influencer le burnout.
Méthode |
Cent cinquante-deux chirurgiens orthopédistes en cours d’exercice ont été inclus anonymement par email (SurveyMonkey) pour connaître leur niveau de burnout grâce à un test validé (Maslach Burnout Inventory). Il consiste en 22 questions comprenant 3 dimensions – la dimension d’EE (épuisement émotionnel), celui de DP (dépersonnalisation) et celui de LPA (perte d’accomplissement personnel). Le degré de burnout est bas lorsque le répondant présente un score élevé d’une des 3 dimensions, le degré est moyen si 2 dimensions sont affectées, et le BO est dit sévère si les 3 dimensions sont touchées. Le second questionnaire regroupait un ensemble de questions concernant la vie personnelle et professionnelle pour retrouver des facteurs protecteurs ou aggravants.
Résultats |
Dans notre population en grande majorité masculine, d’âge médian 50ans, le statut marital et la pratique d’une activité sportive semblent être les facteurs protecteurs prédominants. Le nombre d’opérations annuelles, le nombre d’heures travaillées par semaine, le type d’activité (universitaire ou privé), et l’expérience par l’âge n’influencent pas la survenue d’un BO. Comme facteur aggravant, nous avons relevé l’absence de relation en dehors du milieu de travail et l’évolution dans un environnement de compétition.
Commentaires |
La charge administrative représente pour 50 % des sondés la part de l’activité la plus fatigante devant les gardes. Par ailleurs, 80 % de notre population dit ressentir une pression administrative forte. Ces données nous laissent à penser qu’un stress important provenant d’une partie de cette activité repose sur les chirurgiens. L’administratif n’étant pas une tâche spécifique à la chirurgie, il peut sembler dommageable de créer un facteur de stress inutile dans l’activité des chirurgiens. Cela nous fait soulever l’hypothèse que ce n’est pas la quantité, ni même la durée du travail qui favorise le BO mais le type de tâches. Nous avons établi un lien entre la pratique d’un sport et la plus faible susceptibilité au BO. Ce lien prouve que chaque individu a la possibilité de combattre le stress à condition qu’on lui donne le temps et les outils nécessaires.
Conclusions |
Certains facteurs sociaux sont identifiés comme susceptibles de diminuer le BO, une meilleure disponibilité pourrait permettre de développer les relations en dehors du travail voire même pendant une activité sportive, additionnant ainsi les facteurs protecteurs.
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Vol 101 - N° 7S
P. S203 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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