SOS fracture du col - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
Les traumatismes ostéoarticulaires de la personne âgée revêtent une importance capitale de nos jours. Un chemin clinique a été mis en place dans notre hôpital pour optimiser la prise en charge des patients victimes d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur. La mise en route d’un numéro unique dédié à cette pathologie ainsi que de développement d’un réseau de soins de suite et de réadaptation a permis de fluidifier l’entrée des patients et de faciliter leur sortie, diminuant de ce fait leur durée moyenne de séjour hospitalier.
Matériel et méthode |
Nous avons réalisé un relevé prospectif d’indicateurs de suivi d’activité, mis en place dans le cadre d’un chemin clinique fracture de l’extrémité supérieure du fémur O. Nous avons mesuré le délai entre l’admission et la prise en charge chirurgicale de ce type de fracture, la durée moyenne de séjour. La troponine, fortement corrélée à la survenue de complications médicales postopératoires, a été mesurée de manière systématique en pré- et postopératoire. Nous avons enfin suivi des données en lien avec la rééducation (mise au fauteuil, reprise de l’appui, de la marche).
Résultats |
En 2014, nous avons pris en charge 1010 patients pour traumatisme de l’appareil locomoteur, dont 298 fractures de l’extrémité supérieure du fémur. L’âge moyen des patients était de 87,2ans. Le pourcentage de patients pris en charge avant 48heures était de 95,5 % avec un délai médian de 25heures. L’élévation au-delà du seuil pathologique de la troponine postopératoire a diminué de 27,3 à 14,3 % en un an avec l’accélération de la prise en charge chirurgicale. La durée moyenne de séjour est passée de 3,5 à 2,9jours. Tous les patients ont pu être mis au fauteuil et levés à j1 postopératoire.
Discussion |
L’élévation de la troponine est fortement corrélée à la survenue de complications. Il est démontré dans la littérature que la prise en charge précoce des fractures de l’extrémité supérieure du fémur permet de limiter cette élévation et de diminuer ainsi la morbidité des patients. Outre l’amélioration des techniques chirurgicales, l’optimisation de l’organisation des services d’urgences chirurgicales a un impact direct sur les suites opératoires.
Conclusion |
La prise en charge spécifique des personnes âgées victimes de traumatismes de l’appareil locomoteur diminue leur morbidité. La définition d’un chemin clinique spécifique de l’orthogériatrie est un élément déterminant de l’amélioration de nos pratiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 101 - N° 7S
P. S218 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?