Étude de la cinétique de la jonction occipito-cervicale après laminoplastie pour myélopathie cervicarthrosique - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
La myélopathie cervicarthrosique (MCA) est l’une des premières causes de handicap fonctionnel de la personne âgée. Un des traitements efficaces de celle-ci est la laminoplastie cervicale. Par ailleurs, la jonction occipito-cervicale (JOC) joue un rôle fondamental dans la mobilité du rachis cervical. La cinétique de la JOC après laminoplastie a été peu étudiée et reste controversée. L’objectif de l’étude est d’évaluer cette cinétique après laminoplastie, pour MCA.
Patients et méthode |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients opérés d’une laminoplastie de type French door, pour MCA, de janvier 2007 à décembre 2011. Les critères d’exclusion étaient les antécédents de polyarthrite rhumatoïde ou de paralysie d’origine cérébrale, les rachis cervicaux raides en préopératoire et les rachis cervicaux multi-opérés. En postopératoire, tous les patients ont porté un collier cervical de type Philadelphia pendant une semaine et ont débuté la rééducation dès sédation de la douleur. Des radiographies dynamiques ont été réalisées en préopératoire, ainsi qu’à 1 an et à 3ans postopératoires. La mobilité angulaire sagittale a été mesurée en flexion et en extension suivant la technique de Cobb aux 7 étages cervicaux (0cc–C1, C1–2, C2–3, C3–4, C4–5, C5–6, et C6–7). Nous avons ainsi défini la mobilité segmentaire de chaque étage en pourcentage par rapport à la mobilité angulaire du rachis cervical entier.
Résultats |
Soixante-cinq patients (47 hommes, 18 femmes), âgés de 69,2ans en moyenne, traités par laminoplastie de C3 à C7 ont été étudiés. La mobilité angulaire du rachis cervical en entier diminue de manière significative après une laminoplastie. Il n’existait pas de différence significative concernant la mobilité angulaire Occ–C2 mais la mobilité angulaire de C2–C7 diminuait significativement à 3ans postopératoires. Il n’existait une différence significative sur la mobilité segmentaire en préopératoire et à 1 an postopératoire qu’à l’étage C3–C4. En revanche, à 3ans postopératoires, alors que les mobilités segmentaires de Occ–C1 et de C1–C2 augmentaient significativement, les mobilités de C3–C4 et C5–C6 diminuaient significativement.
Discussion |
Nos résultats suggèrent que bien que la part de la mobilité segmentaire de la JOC à la mobilité totale du rachis cervical augmente, sa mobilité à 3ans postopératoires est peu modifiée par rapport à sa mobilité en préopératoire, ce qui explique l’absence d’atteinte des segments adjacents à 3ans postopératoires. Nous supposons que la mobilisation précoce et le port limité du collier cervical contribuent au maintien de cette mobilité.
Conclusion |
Une mobilisation précoce postopératoire permet de prévenir les phénomènes compensatoires de la JOC.
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Vol 101 - N° 7S
P. S225 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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