La chirurgie non prothétique d’épaule constitue-t-elle un facteur de risque d’infection d’une prothèse d’épaule primaire ? - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
Il est acquis que les reprises de prothèse d’épaule (PE) ont un taux d’infection plus élevé que les PE primaire. Cependant le fait de savoir si une chirurgie non prothétique constitue un facteur de risque d’infection dans les PE primaires reste inconnu. Le but de cette étude était de déterminer le risque d’infection périprothétique après PE primaire chez les patients qui avaient été au préalable opérés d’une chirurgie non prothétique de l’épaule et de le comparer au risque chez ceux qui n’avaient pas été opérés au préalable.
Patients et méthode |
Tous les patients ayant bénéficié d’une PE primaire dans notre établissement entre 1970 et 2012 ont été inclus dans cette étude. La cohorte comprenait 4641 patients traités par 2913 PE totales, 1260 prothèses humérales simples et 468 PE inversées. Huit cent soixante-douze (19 %) patients avaient été opérés au préalable d’une chirurgie non prothétique. Les taux d’infection postopératoire étaient comparés entre les patients ayant reçu une intervention chirurgicale non prothétique préalable et ceux qui n’avaient pas été opérés au préalable. Des analyses uni- et multivariées ont été utilisées.
Résultats |
Une infection postopératoire fut retrouvée chez 71 patients (1,53 %). Des 872 patients qui avaient été opérés au préalable, 23 (2,64 %) ont contracté une infection postopératoire. Parmi les 3764 patients qui n’avaient pas été opérés au préalable, 48 (1,28 %) ont contracté une infection postopératoire. Cette différence était significative à la fois en analyse uni- (p=0,026) et multivariée (p=0,0341). Lorsque les différentes chirurgies non prothétiques étaient analysées individuellement, les réparations de coiffe des rotateurs, l’acromioplastie, les réparations capsulaires, les débridements pour raisons non septiques ainsi que ceux pour raisons septiques étaient tous significativement associés à une augmentation du risque d’infection (p=0,0050, p=0,0039, p<0,0001, p=0,0013 et p=0,0103, respectivement). Le taux d’infection était plus élevé chez les patients ayant bénéficié d’une ostéosynthèse préalable que chez les patients n’ayant pas été opérés au préalable, mais cette différence n’était pas significative (p=0,3015).
Conclusions |
Le risque d’infection après PE primaire est significativement plus élevé chez les patients ayant reçu une intervention chirurgicale non prothétique préalable que chez ceux non opérés au préalable. Ces résultats doivent être pris en compte et un bilan infectieux pré- et peropératoire doit être entrepris pour identifier ces patients.
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Vol 101 - N° 7S
P. S236 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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