Le résultat anatomique échographique des coiffes réparées sous arthroscopie influence les résultats fonctionnels - 28/10/15
Résumé |
Malgré l’efficacité reconnue de l’échographie pour le diagnostic et le suivi des pathologies de la coiffe des rotateurs, il n’existe pas de classification échographique pour le suivi des ruptures de coiffe. Cette étude avait pour objectif de valider une classification échographique développée à partir de la classification IRM existante pour le suivi des réparations arthroscopiques de la coiffe des rotateurs. De janvier 2007 à juin 2010, 257 patients présentant une rupture complète de la coiffe ont été inclus. La réparation a été effectuée selon une technique en double rang. Les scores de Constant, UCLA et SSV ont été utilisés pour le suivi clinique. Un contrôle échographique a été réalisé par un radiologue spécialisé à 3,6 et 12 mois postopératoires selon un protocole prédéfini. Une évaluation à distance par le même radiologue réunissant les critères IRM décrits par Sugaya et al. a été réalisée en vue de la classification échographique en 5 stades. Stade I pour des tendons de plus de 2mm d’épaisseur et d’échostructure normale, stade II pour une modification de l’échostructure, stade III pour un amincissement du tendon (<2mm), stade IV pour l’apparition d’une lésion partielle et stade V pour une lésion complète. Le suivi clinique et échographique complet a été possible pour 212 patients, d’âge moyen de 55,6 A 9,8ans, avec un recul moyen de 36,8 A 11,6 mois. Le suivi échographique a retrouvé 27 cas de re-ruptures (13 %). Les patients au stade I à la dernière échographie présentaient de façon significative les meilleurs résultats fonctionnels pour chaque score. Les patients classés en stade II présentaient des résultats légèrement inférieurs, tandis que les stades III, IV et V présentaient des résultats intermédiaires. Les scores UCLA dans notre étude étaient comparables à ceux de Sugaya et al. pour les stades I et V mais pas pour les stades intermédiaires, correspondant aux lésions partielles plus difficiles à visualiser en échographie et moins symptomatiques. Les résultats ont aussi confirmé l’importance de l’âge, de la taille de la lésion et de l’infiltration graisseuse préopératoire sur le pronostic des réparations, incitant à discuter des réparations plus précoces et une restriction des activités plus importantes pour les lésions étendues. Cette étude a permis de valider l’échographie comme un outil adapté et non irradiant pour le suivi des réparations de coiffe des rotateurs. La qualité tendineuse de la coiffe réparée et la cicatrisation sont significativement corrélées aux résultats fonctionnels.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 101 - N° 7S
P. S241 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?