Un modèle de genèse expérimentale autologue de-novo de ligaments chez le rat - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
Certaines lésions ligamentaires ne peuvent cicatriser spontanément et nécessitent d’être reconstruits pour restaurer la stabilité articulaire. Les autogreffes impose le prélèvement d’un tendon sain tandis que la bioingénierie ligamentaire se heurte encore à différentes limites comme la difficulté de produire une matrice extracellulaire bio-compatible, de cellulariser le transplant et d’obtenir un ligament de résistance mécanique suffisante pour résister aux contraintes physiologiques. Afin de contourner ces limites nous avons développé un nouveau concept d’implant basé sur la ré-orientation de la fibrose chirurgicale afin de générer un néo-ligament ayant sa propre matrice autologues et ses propres cellules issues de l’organisme du receveur. Cet implant peut être retiré une fois le néo-ligament généré. L’objectif de ce travail était dévaluer le néo-ligament généré.
Matériel |
L’étude a porté sur des rats mâles Wistar.
Méthodes |
Deux modèles de néo-ligaments ont été développés – un générant un néo-ligament rachidien chimérique et un autre régénérant le ligament collatéral médial du genou. L’implant était tubulaire et se fixait sur les extrémités osseuses. Puis, l’animal était refermé et laissé en incubation de 6 à 12 semaines. À la fin de cette période il était sacrifié, l’implant était retiré et le néo-ligament était prélevé pour être caractérisé en histologie, immuno-histochimie, spectrophotométrie, échographie et biomécanique.
Résultats |
Le néo-ligament généré présentait une attache histologique aux extrémités osseuses. Il était composé de fibres collagéniques parfaitement orientées dans le sens longitudinal. Il était richement vascularisé. Avec le temps, on observait une maturation du néo-ligament avec une réduction de sa vascularisation, une modification du ratio collagène I collagène III et une augmentation de la résistance mécanique. Le néo-ligament rachidien mesurait environ 2mm de diamètre sur 30mm de long et lors des tests en traction il présentait une courbe déplacement-contrainte non-linéaire caractéristique d’un tissu visco-élastique. La résistance à la rupture évoluait de 41N à 6 semaine à 55N à 12 semaine. Au niveau du genou, l’implant a permis la régénération d’un ligament collatéral médial aux propriétés assez proches du ligament natif.
Discussion |
Nous avons montré qu’il était possible de générer de-novo un néo-ligament ayant des caractéristiques histologiques et biomécaniques très proches du ligament natif.
Conclusion |
Ce travail ouvre une perspective très encourageante pour la prise en charge des pathologies ligamentaires. La prochaine étape est de tester ce concept sur le gros animal et finalement chez l’homme.
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Vol 101 - N° 7S
P. S249 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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