Arrêt cardiorespiratoire extrahospitalier secondaire à un spasme coronaire : quelle place pour le défibrillateur automatique implantable ? - 10/11/15
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Résumé |
Introduction |
L’angor spastique est une pathologie rare mais potentiellement grave, pouvant être responsable de troubles du rythme ventriculaire et de mort subite. Son diagnostic nécessite la combinaison de critères cliniques, électrocardiographiques et angiographiques, avec confirmation du spasme par test de provocation. Après arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) par spasme coronaire, l’indication du défibrillateur automatique implantable (DAI) est controversée, et son apport sur la survie en prévention secondaire dans ce contexte n’a pas été bien établi.
But de l’étude |
Évaluer le rôle du DAI en prévention secondaire d’ACEH par spasme coronaire, sous traitement bien conduit et en l’absence de dysfonction systolique du ventricule gauche.
Méthodes et résultats |
Nous rapportons les cas de 5 patients consécutifs admis dans notre service entre septembre 2007 et juin 2015 dans les suites d’un ACEH secondaire à un spasme coronaire documenté. L’âge moyen était de 49ans (extrêmes 45–58), 4 étaient des hommes et tous étaient tabagiques. Chez tous les patients, la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) était normale et l’angor spastique a été confirmé par un test au Méthergin® positif. Tous ont reçu un traitement médical optimisé comprenant au moins deux inhibiteurs calciques et des nitrés, et 4 d’entre eux ont eu un ou plusieurs contrôles coronarographiques avec test de provocation sous traitement (testing médicamenteux). Un DAI a été implanté dans un seul cas, pour test de provocation restant positif malgré un traitement antispastique maximal et l’arrêt du tabac. Avec une médiane de suivi de 21 mois (extrêmes 2 mois–8ans), tous les patients sont vivants et asymptomatiques. Aucune récidive de trouble du rythme ventriculaire n’a été enregistrée, y compris dans la mémoire du DAI.
Conclusions |
Notre expérience suggère que, chez les survivants d’un ACEH lié à un angor spastique avec FEVG normale, la pose de DAI ne doit pas être systématique, mais conditionnée à la persistance de la positivité du test de provocation du spasme sous traitement antispastique maximum, comprenant au moins deux inhibiteurs calciques, des dérivés nitrés et l’arrêt complet du tabac.
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Vol 64 - N° 5
P. 415-416 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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