Données épidémiologiques et facteurs associés à la mortalité intra-hospitalière dans une cohorte de 121 cas d’endocardite infectieuse - 10/11/15
Résumé |
But |
Établir les caractéristiques cliniques et microbiologiques, et les facteurs de risque de surmortalité dans une série rétrospective et monocentrique de 121 patients atteints d’endocardite infectieuse.
Méthode |
À partir des données PMSI de janvier 2009 à décembre 2013, tous les patients qui répondaient aux critères de Dukes modifiés ont été inclus.
Résultats |
La population comprend 121 patients dont 87 ont une endocardite certaine, de moyenne d’âge 71,1ans. La plupart des patients (57 %) présentent une endocardite sur valve native. Les cocci Gram positifs sont les germes les plus représentés (dont 24,8 % de S. aureus). Chez 15 patients (12,4 %), les hémocultures sont négatives, 70 patients ont une indication chirurgicale (57,9 %) effectuée chez 55 d’entre eux (44,7 %). Les patients opérés sont plus jeunes (p=0,002) et plus souvent porteurs d’une endocardite sur matériel prothétique (p=0,001) que les non opérés. La mortalité globale intra-hospitalière est de 16,5 %. Deux paramètres sont associés à la mortalité hospitalière : le diabète (OR=3,17 ; IC 95=1,02–9,8) et l’insuffisance rénale chronique (OR=6,62 ; IC 95=2,06–21,27). Les patients qui n’étaient pas opérés malgré l’existence d’une indication chirurgicale avaient une mortalité très élevée (86,7 %) par rapport aux opérés (14,5 % p<0,001).
Conclusion |
L’endocardite infectieuse reste donc une maladie sévère et hautement létale malgré les récentes avancées en termes diagnostique et thérapeutique. La chirurgie reste un des éléments clefs du traitement curatif.
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Vol 64 - N° 5
P. 422 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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