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Niveau de connaissance des médecins généralistes sur la phase précoce de la borréliose de Lyme - 29/02/08

Doi : PM-11-2003-32-37-C1-0755-4982-101019-ART2 

A. Lieber M'bomeyo1 [1],

G. Hedelin [2],

D. Lipsker [1 et 3]

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Objectif Déterminer le niveau de connaissance des médecins généralistes sur la phase précoce de la borréliose de Lyme dans une région endémique pour cette affection et notamment définir la place accordée au sérodiagnostic pour la prise en charge des malades atteints d'érythème migrant.

Méthode Il s'agissait d'une enquête prospective menée du 15/05/2001 au 31/06/2001 auprès de 106 médecins généralistes sélectionnés au hasard et installés à Strasbourg. Les médecins ont tous été interrogés à leur cabinet par la même enquêtrice. Trois questions standardisées étaient posées concernant leur niveau de formation spécifique sur la borréliose de Lyme et leur pratique diagnostique et thérapeutique de l'érythème migrant.

Résultats Un tiers des généralistes avait déjà suivi une formation médicale continue sur cette affection. La moitié considérait que le diagnostic d'érythème migrant était clinique, l'autre moitié exigeait une confirmation par le sérodiagnostic. Cependant, les réponses des médecins ayant suivi une formation spécifique étaient plus exactes (p=0,0079) puisque dans ce sous-groupe, 72 % considéraient que le diagnostic était fondé exclusivement sur la clinique, contre seulement 41 % des médecins non formés spécifiquement. 88 % utilisaient les antibiotiques recommandés pour traiter l'érythème migrant. Trois médecins proposaient un traitement inefficace qui aurait exposé les malades au risque de complications extra-cutanées de la borréliose.

Conclusion La moitié des médecins généralistes exerçant en zone d'endémie de la borréliose de Lyme pense encore qu'une séropositivité contre Borrelia burgdorferi est nécessaire pour poser le diagnostic d'érythème migrant, ce qui est inexact. Cependant, cette étude montre qu'une formation spécifique sur cette maladie permet d'améliorer significativement ce score.

The level of knowledge of general practitioners regarding the early phase of Lyme borreliosis Survey conducted among 106 general practitioners

Objective Determine the level of knowledge of the general practitioners on the early phase of Lyme borreliosis in an endemic area and notably to define the attention paid to the use and interpretation of serologic investigations for the treatment of patients with erythema migrans.

Method This was a prospective study conducted from May 15 to June 31, 2001 among 106 randomly selected general practitioners installed in Strasbourg, France. The practitioners were all interviewed in their private practice and by the same person. Three standardized questions were asked, evaluating their level of specific medical training on Lyme borreliosis as well as their practice regarding treatment and diagnosis of erythema migrans.

Results One third of the general practitioners had already accomplished a continued medical education course on Lyme borreliosis. Half of them considered that the diagnosis of erythema migrans was clinical, while the other half believed that serological confirmation was mandatory. However, the answers of those having received specific education on borreliosis were right (p = 0.0079) since in this sub-group 72% considered that the diagnosis was exclusively based on clinical examination, versus 41% of the untrained physicians. Eighty-eight percent used the recommended antibiotic regimens to treat erythema migrans. Three practitioners proposed an inefficient treatment that had exposed the patients to the risk of extra-cutaneous complications of the disease.

Conclusion Fifty percent of the general practitioners working in endemic areas for Lyme borreliosis still believe that seropositivity against Borrelia burgdorferi is required to diagnose erythema migrans, which is untrue. However, this study shows that a specific education on Lyme borreliosis would significantly improve this score.


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Vol 32 - N° 37

P. 1734-1736 - novembre 2003 Retour au numéro
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