Stabilisation de l’épaule selon la technique de Latarjet–Bristow : retour au sport et évaluation fonctionnelle au recul minimum de 2 ans - 26/11/15
Résumé |
Introduction |
L’instabilité gléno-humérale antérieure est une pathologie fréquente chez le sportif. La technique de Latarjet–Bristow est une chirurgie stabilisatrice de l’épaule, à visée physiopathogénique et non anatomique, qui réalise un vissage pré-glénoïdien de la coracoïde à travers le sous-scapulaire. La récidive est habituellement faible mais le retour au sport est peu évalué. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer les modalités du retour au sport après stabilisation de l’épaule selon Latarjet–Bristow.
Méthodes |
Cette étude rétrospective a porté sur tous les athlètes de moins de 50ans, opérés en 2009–2012 pour une instabilité chronique antérieure de l’épaule selon la technique mini-invasive de Latarjet–Bristow. L’ensemble des patients ont été contactés à au moins 2ans de recul et évalués par un évaluateur indépendant. Le critère principal de jugement était le taux de reprise d’une activité sportive. Les critères secondaires étaient le taux et le niveau de reprise du sport habituel et l’évaluation fonctionnelle de l’épaule au dernier recul par le score WOSI (Western Ontario Score Index).
Résultats |
Parmi 70 patients opérés, 61 répondaient aux critères de sélection, 14 ont refusé ou ont été perdus de vue. Quarante-sept patients ont été analysés, 46 hommes/1femme, d’âge moyen 27,9±7,9ans. Dix-huit sur 47 patients étaient des sportifs compétiteurs, 29/47 des sportifs de loisir, aucun n’était athlète professionnel. La durée moyenne de suivi était de 46,8±9,7mois. Cent pour cent des patients ont repris une activité sportive dans un délai moyen de 6,3±4,3mois. Au dernier recul moyen de 4ans, 2 patients ont arrêté toute activité sportive dont 1 considéré en échec thérapeutique. Trente-sept sur 47 (78,7 %) patients ont repris le même sport en postopératoire dont 30/47 (63,8 %) à un niveau identique ou supérieur. Dix sur 47 (21,3 %) ont changé de sport en arrêtant tout sport en « armé » ou « armé-contré ». La pratique d’un sport en « armé » ou « armé-contré » était un facteur de risque de non reprise du même sport au même niveau (OR=4,7[4,9–16,9], p=0,02). Comparativement aux patients ayant repris le sport habituel au même niveau, les patients, qui ont changé de sport ou repris à un niveau inférieur, présentaient significativement plus d’appréhension (p=0,00001), des conduites d’évitement plus fréquentes (p=0,002) et un score WOSI plus mauvais (p=0,003). Aucun patient n’était gêné dans ses activités quotidiennes.
Conclusion |
L’ensemble des patients ont repris un sport, le plus souvent le sport habituel au même niveau. Les patients qui pratiquaient un sport « armé » ou « armé-contré » étaient plus susceptibles d’avoir un niveau inférieur ou de changer de sport après l’intervention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 101 - N° 8S
P. e14 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?