Reprise du sport après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur chez 239 sportifs - 26/11/15
Résumé |
Introduction |
La rupture du LCA est un problème commun chez les sujets sportifs. Un des objectifs de la reconstruction du LCA est de reprendre le même sport au même niveau. Le but de cette étude était d’évaluer le retour au sport après une reconstruction du LCA chez des sportifs pivots.
Matériel et méthodes |
Une étude multicentrique rétrospective incluant 239 sportifs, opérés d’une reconstruction du LCA, entre janvier 2010 et juin 2012 a été menée. Six centres étaient inclus et 4 types de greffe ont été utilisés. Les critères d’inclusions étaient une rupture isolée du LCA avec ou sans lésion méniscale chez des athlètes âgés de 15 à 50ans et pratiquant avant l’accident un sport pivot ou pivot/contact, en compétition ou en loisir. Le recul moyen était de 23,7±10,3mois. L’âge moyen était de 28,5ans. Le critère principal de jugement était le retour au sport, le niveau de reprise et le délai. Les critères secondaires étaient l’évaluation fonctionnelle du genou (IKDC, Lysholm), une échelle de satisfaction et l’évaluation psychologique par le score ACL-RSI-Fr.
Résultats |
À 23,7 mois de recul moyen, 88 % des patients ont repris le sport. Trente-huit pour cent des patients ont repris le même sport au même niveau, 39 % le même sport à un niveau inférieur, 15 % ont changé et 8 % ont arrêté. Le délai de retour à la course était de 7,6 mois, le délai de retour au sport pivot était de 10,2 mois et le délai de retour au sport pivot de compétition était de 10,3 mois, les compétiteurs reprenant plus rapidement. Concernant les compétiteurs, 47,5 % pratiquait un sport pivot en compétition au dernier recul. La technique chirurgicale, l’âge, le sexe n’avaient pas d’influence sur la reprise du sport. Le niveau sportif avant la rupture avait une influence sur la reprise du sport, 67 % des professionnels ont repris le même sport au même niveau, 46 % des compétiteurs, 31 % des sportifs loisirs réguliers et 12,5 % des sportifs loisirs occasionnels. Les sujets ayant repris le sport à un niveau identique ou supérieur à celui qu’ils avaient avant la rupture ont un score ACL-RSI-Fr plus élevé que les autres patients de façon significative.
Conclusion |
Les facteurs influençant statistiquement le résultat étaient le niveau sportif avant le traumatisme et l’échelle psychologique ACL-RSI. Des axes d’amélioration pourraient être mis en place pour augmenter le taux de reprise du sport, notamment la prise en charge psychologique.
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Vol 101 - N° 8S
P. e19 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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