Nouvelle technique de ligamentoplastie anatomique latérale de cheville sous arthroscopie - 26/11/15
Résumé |
Introduction |
La ligamentoplastie anatomique a prouvé sa supériorité à long terme dans les lésions ligamentaires latérales sévères de la cheville. Le repérage sous arthroscopie de l’insertion calcanéenne du ligament fibulocalcanéen (LFC) reste techniquement difficile, agressif et approximatif. Basée sur une étude cadavérique préliminaire, nous proposons une technique arthroscopique de ligamentoplastie anatomique originale basée sur une réalisation percutanée du tunnel calcanéen du LFC à partir d’un repérage cutané anatomique reproductible.
Patients et méthodes |
Le patient est installé en décubitus dorsal, coussin sous la fesse homolatérale et garrot pneumatique à la racine du membre. Le gracilis est prélevé, préparé à ses 2 extrémités par 2 fils boucle et calibré. L’insertion distale du LFC est repérée sur la peau 1cm en arrière et en dessous de la malléole latérale. Le tunnel calcanéen est alors réalisé après discision sous-cutanée stricte. Deux voies d’abords (antéro-médiale et antéro-latérale) permettent l’exploration de la cheville et la réalisation des tunnels talien et malléolaire. Une contre incision rétro-malléolaire latérale permet la récupération d’un fil relais. Le transplant est fixé en premier par une vis de ténodèse dans le talus. Un système d’endobouton est monté sur le transplant. La deuxième extrémité du transplant est passée à l’aide d’un fil relais jusqu’au tunnel calcanéen. L’endobouton est monté dans le tunnel malléolaire pour un réglage de la tension. Le transplant est finalement fixé par une vis dans le calcanéus. La cheville est immobilisée pour 6 semaines strictes dans une botte de marche (jour et nuit) avec appui complet d’emblée. La kinésithérapie est reprise à 1 mois.
Résultats |
Nous rapportons ici les résultats préliminaires d’une étude de faisabilité. Le repérage cutané de l’insertion distale du LFC à partir de la malléole latérale, plus fiable que la technique arthroscopique pure, permet une simplification de cette technique chirurgicale exigeante avec une diminution de la durée opératoire et une moindre morbidité.
Discussion |
Une étude prospective et une cohorte plus importante devront confirmer les résultats fonctionnels de cette technique originale.
Conclusion |
Par un artifice technique simple, la ligamentoplastie anatomique arthroscopique semble techniquement plus accessible et reproductible.
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Vol 101 - N° 8S
P. e33 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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