Efficacité du rituximab dans les pemphigoïdes des muqueuses - 27/11/15
et
Centre de référence NET-DBAI Île de France
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Résumé |
Introduction |
Les PM sont des maladies bulleuses auto-immunes rares aux complications fibrosantes oculaires, ORL et œsophagiennes graves. Le traitement (Tt) des formes sévères repose sur les immuno-supresseurs (IS), la corticothérapie générale et les immunoglobulines polyvalentes, parfois mis en échec. Nous présentons une nouvelle série de patients afin d’évaluer si l’intérêt du rituximab (RTX), publié dans la littérature dans cette situation, se confirme.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective portant sur tous les nouveaux patients atteints de PM traités dans notre centre du 01/01/2009 au 31/12/2014, par RTX à la dose de 1g à j1 et à j15 en cure d’attaque ou 1g à j1 en cure d’entretien. Un Tt par dapsone et/ou salazopyrine était associé et les IS classiques arrêtés. On recueillait l’indication du Tt par RTX et le taux de patients en rémission complète (RC) ou quasi-complète (RQC) après les cures C1 et C2 de RTX, à 12 mois (M) de C1 et au terme du suivi, le taux de complications du Tt.
Résultats |
Trente patients d’âge moyen 65ans ont été inclus. L’indication du RTX était le non contrôle de l’atteinte oculaire (13/30), laryngée (6/30), œsophagienne (1/30), de plusieurs de ces atteintes graves (6/30) ou une atteinte moins sévère (bouche, peau, anus, vulve) mais réfractaire (4/30). Tous étaient en impasse thérapeutique : 22 en échec du cyclophosphamide (CyP), 2 du mycophénolate mofétil et 6 avaient une contre-indication au CyP. Deux patients ont été perdus de vue. Le délai médian de suivi des 28 autres a été de 30mois (M) (7–76). Le taux de RC/RQC était de 36 % (10/28) après C1 et 68 % (19/28) après C2 dans un délai médian respectivement de 4,3 et 3,7M. Des cures supplémentaires curatives ou d’entretien ont été effectuées pour 12 patients. Finalement, la RC/RQC était obtenue pour 22/28 patients (79 %) dont 15 (54 %) à m12 dans un délai médian de 9,7M ; 11/28 (39 %) patients ont rechuté dans un délai médian de 7M ; 2/28 (7 %) ont eu 1 effet indésirable grave : 1 neutropénie et 1 aggravation d’insuffisance cardiaque.
Discussion |
Cette étude rétrospective portant sur une série de 30 patients atteints de PM sévère en impasse thérapeutique confirme les excellents résultats du RTX dans cette indication avec un taux de succès de 79 % (contre 84 % précédemment) et ce malgré l’utilisation de critères très stricts de succès thérapeutique conformes à la conférence de consensus. Le schéma thérapeutique optimal se précise puisque 86 % des RC/RQC sont obtenues après 2 cycles de RTX et l’utilisation plus systématique de cycles d’entretien chez les patients difficiles à contrôler semble diminuer le taux de rechute (39 % dans notre étude contre 64 % précédemment). Par ailleurs, l’arrêt systématique des IS semble diminuer nettement le risque de complications infectieuses.
Conclusion |
Le RTX est un Tt efficace et bien toléré des PM graves réfractaires. Sa place dans la stratégie thérapeutique est désormais à définir par un essai thérapeutique contrôlé versus CyP (Tt de référence).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pemphigoïde des muqueuses, Rituximab, Thérapeutique
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S448-S449 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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