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Intérêt de la toxine botulique dans le traitement de la maladie de Hailey-Hailey : étude rétrospective de 10 cas - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.072 
L. Dousset 1, , A. Maza 2, A. Pham-Ledard 1, I. Dreyfus 2, J. Mazereeuw-Hautier 2, M.-S. Doutre 1, M. Beylot-Barry 1, O. Cogrel 1
1 Dermatologie, hôpital Haut-Lévêque, CHU de Bordeaux, France 
2 Dermatologie, hôpital Larrey, CHU de Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La maladie de Hailey-Hailey (MHH) est caractérisée par des poussées de lésions érythémateuses et suintantes dans les zones de friction et/ou de macération. L’objectif de ce travail était de rapporter les données d’efficacité et de tolérance de la toxine botulique chez des patients atteints MHH traités dans 2 centres hospitaliers universitaires (CHU).

Matériel et méthodes

Cette étude rétrospective a été réalisée de février 2010 à février 2015 chez des patients de 18ans et plus présentant une MHH résistante à plusieurs lignes thérapeutiques.

protocole : injections sous-cutanées de toxine botulique A : Dysport®, 5UI/cm2 pour le centre 1 (8 patients), et Botox® pour le centre 2 (2 patients). Prise en charge de la douleur : lidocaïne topique et/ou MEOPA® et/ou système de refroidissement (Zimmer) ;

l’efficacité était évaluée à partir de l’iconographie des zones traitées à la consultation initiale et 6mois après l’injection :

une réponse complète était définie par la disparition des lésions±sevrage en dermocorticoïdes,

une réponse partielle si au moins 25 % des lésions avait régressé,

une absence de réponse si l’amélioration était<25 % ;

l’évaluation de la douleur était faite sur une échelle allant de+pour une douleur modérée à +++ pour une douleur intense nécessitant l’arrêt du geste.

Résultats

La dose moyenne injectée par site et par séance chez les patients du centre 1 était de 300UI Dysport® (centre 1), et de 45UI Botox® (centre 2). Une réponse complète a été obtenue pour 74 % des zones traitées, une réponse partielle pour 26 % avec un sevrage en dermocorticoïdes dans 60 % des cas. Chez 2 patients, la réponse clinique persistait malgré l’absence de nouveau traitement avec un recul de 1an. Des séances d’entretien tous les 6mois ont été débutées chez 6 patients sans perte d’efficacité. La douleur au point d’injection était plus importante aux plis inguinaux qu’aux aisselles et fonction du caractère inflammatoire de l’atteinte. Aucun effet secondaire immédiat ou tardif n’a été constaté.

Discussion

Nous rapportons l’efficacité et l’innocuité de la toxine botulique chez des patients atteints de MHH résistant aux traitements classiques. Une rémission prolongée a pu être constatée chez 2 patients malgré une action de la toxine sur la glande sudorale évaluée à 3–6mois. Le caractère douloureux de la procédure dans les formes inflammatoires plaide pour un traitement d’attaque par dermocorticoïdes forts et/ou anti-infectieux préalable au geste qui reste à évaluer.

Conclusion

Cette étude rétrospective bicentrique rapporte l’efficacité et la bonne tolérance de la toxine botulique A dans des MHH résistantes. Son utilisation simple fait d’elle une alternative thérapeutique à des traitements plus lourds, tels que la chirurgie, laser ou dermabrasion.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Maladie de Hailey-Hailey, Toxine botulique, Traitement


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Vol 142 - N° 12S

P. S457-S458 - décembre 2015 Retour au numéro
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