Le signe du vilain petit canard a une forte sensibilité et réduit fortement le nombre de nævus suspects à biopsier - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Le signe du « vilain petit canard » (VPC) qui est reconnu comme important pour la détection précoce du mélanome (MM), repose sur l’analyse comparative intra-individuelle des nævus (ACIN) d’un patient. Notre objectif était de mesurer l’impact de l’ACIN sur le diagnostic de mélanome (MM).
Matériel et méthodes |
Dans une étude précédente, 9 experts dermatologues internationaux avaient analysé, patient par patient, les photographies de l’intégralité de leurs lésions pigmentées de 80 patients (2089 images cliniques incluant 7 MM et 766 images dermoscopique incluant 6 MM), ce qui leur permettait d’utiliser consciemment ou inconsciemment l’ACIN pour suspecter le diagnostic de MM. Dix-huit mois plus tard, il leur était soumis, en insu de l’objectif et de la méthode, les mêmes images dans un ordre aléatoire. Les mêmes images ont donc été analysées par les mêmes experts avec possibilité d’ACIN (1er tour), et par une analyse lésionnelle isolée (ALI) sans possibilité d’ACIN (2e tour) permettant d’évaluer l’impact de l’ACIN sur le nombre de MM identifiés, et le nombre de nævus considérés comme suspects. Les patients ont tous été recontactés 3ans après les photos, pour savoir si ils avaient développé un nouveau MM, afin de pouvoir calculer une sensibilité (capacité à ne pas laisser passer un des MM identifiés initialement dans l’étude, mais aussi éventuellement non identifiés et devenu évidents plus tard). Deux patients ont eu un MM dans ces 3ans, et leurs photos initiales ont été revues.
Observations |
NA.
Résultats |
Tous les MM diagnostiqués initialement étaient considérés comme des VPC au 1er tour même si le nombre de lésions considérées comme des VPC était très variable selon l’expert. Aucun des 2 MM supplémentaires diagnostiqués dans les 3ans ne pouvait objectivement être détecté sur les photos initiales. La sensibilité du VPC et de l’examen ALI ou ACIN est de 100 % pour ces experts sur cet échantillon. La comparaison entre les lésions considérées comme suspectes par ACIN (1er tour) et par ALI (2e tour) montre que l’ACIN diminue en moyenne d’un facteur 6,9 le nombre de nævus considérés comme suspects par les experts (5,3 à l’échelle dermoscopique), pour le même nombre de MM identifiés.
Discussion |
Grâce à sa forte sensibilité pour le MM, le signe du VPC (ACIN) est utile pour les médecins et la population générale. Pour les experts capables de travailler en ALI à une sensibilité proche de 100 %, l’usage conscient ou inconscient de l’ACIN réduit considérablement le nombre de nævus enlevés pour un MM diagnostiqué (nævus morphologiquement inquiétants, quand ils sont examinés en dehors de leur contexte, mais qui sont similaires à tous les autres nævus chez le même sujet).
Conclusion |
Se priver d’ACIN (par exemple télédermatologie d’une image isolée, examen d’un patient non déshabillé) augmente considérablement le nombre d’exérèses inutiles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : « Vilain petit canard », Analyse différentielle, Mélanome
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S464-S465 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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