Marqueurs pronostiques du mélanome au stade ganglionnaire macroscopique (stade IIIb) - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Si les nouveaux traitements ont révolutionné la prise en charge du mélanome métastatique, leur place à un stade plus précoce (stade IIIb) implique de considérer le rapport bénéfice/risque. Dans ce contexte, mieux définir les patients pour lesquels un traitement adjuvant pourrait être indiqué, est un objectif important, auquel nous avons essayé de répondre, en étudiant le niveau d’expression de molécules impliquées dans l’activation du lymphocyte T au sein du tissu tumoral ganglionnaire.
Matériel et méthodes |
Cette étude rétrospective monocentrique a inclus, de janvier 2013 à janvier 2015, tous les patients atteints de mélanome stade IIIb AJCC ganglionnaire et traités par curage. Les marqueurs suivants ont été étudiés par une technique d’immunohistochimie : CD4, CD8, B7-1, B7-2, CTLA4, Foxp3, Melan-A, tyrosinase, gp100, pan-MAGEs, BTLA, IDO-1, LAG-3, PD-1, PD-L1, PD-L2 et TIM-3. En parallèle, les données cliniques du patient, les dates de récidive et de décès étaient recueillies. La survie a été étudiée par Log-rank test et l’analyse multivariée réalisée selon le modèle de Cox.
Résultats |
Cinquante-quatre patients ont été inclus. Le type du mélanome primitif était : 23 SSM, 10 nodulaires, 7 acrolentigineux, 1 Dubreuilh, 1 muqueux, 2 sans primitif retrouvé et 10 autres. Le Breslow moyen était de 4,85±1,6mm. Les mutations BRAF et NRAS étaient présentes respectivement dans 41 % et 31 % des cas. Le nombre de ganglions envahis au curage était de 1 dans 42 % des cas et >1 dans 58 %. Vingt-huit patients (52 %) ont rechuté après un délai moyen de 7,4mois et 13 patients (24 %) sont décédés. L’expression de CD8, gp100, tyrosinase ou PD-1 au niveau du ganglion envahi, était associée à une meilleure survie globale (p<0,05) contrairement à la présence de CTLA4, B7-2 qui était associée à une survie globale plus courte (p<0,05). L’expression de CD8 était également associée à une survie sans rechute plus longue (p=0,006) alors qu’une expression modérée ou forte d’IDO ou de B7-2 était associée à une survie sans rechute plus courte (p=0,02 et 0,03, respectivement). L’expression de PD-L1 sur le ganglion n’était pas associée au pronostic, que ce soit sur la survie globale ou sans rechute.
Discussion |
Cette étude nous a permis d’établir un profil de patients atteints de mélanome métastatique stade IIIb à risque plus élevé de rechute avec une diminution de la survie globale. Chez ces patients, l’expression de CTLA4, B7-2 et IDO est forte associée à une faible expression de gp 100, de tyrosinase ainsi que des lymphocytes CD8+ PD1+. Le lien entre expression d’IDO ou de CTLA4 et un mauvais pronostic a déjà été rapporté chez des patients atteints de mélanome mais sur cellules circulantes et non pour B7-2 à notre connaissance.
Conclusion |
Ces résultats préliminaires confortent l’importance d’identifier des biomarqueurs, permettant de sélectionner des sous-groupes de patients de moins bon pronostic justifiant de traitements adjuvants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Curage ganglionnaire, Mélanome, Survie
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Vol 142 - N° 12S
P. S467-S468 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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