Enquête de pratique sur la prise en charge de la gale en pédiatrie - 27/11/15
au nom de
Groupe de recherche clinique de la société française de dermatologie pédiatrique (GRC-SFDP)
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Résumé |
Introduction |
La gale est en recrudescence. Depuis le retrait de l’Ascabiol®, nos prescriptions sont hétérogènes notamment chez l’enfant. L’objectif était de décrire les pratiques de prescription pour le traitement de la gale dans différentes situations pédiatriques.
Matériel et méthodes |
Une enquête nationale était réalisée au moyen d’un questionnaire standardisé diffusé par courrier entre décembre 2014 et mars 2015 à 38 membres du groupe de recherche clinique de la SFDP (experts) : 20 réponses étaient obtenues (taux de réponse : 52 %).
Résultats |
Devant un tableau de gale typique : 55 % des experts prescrivent chez un enfant de 6ans/20kg un traitement par ivermectine (IVM) en 1ère intention, associé à un traitement local dans 20 % des cas, en majorité par Spregal®. Seuls 15 % prescrivent IVM d’emblée chez un enfant de 2ans/10kg et 5 % chez un nourrisson de 3mois/5kg. L’IVM est davantage prescrit après échec/récidive (respectivement 85 %, 40 %, 20 %), sur peau lésée/impétiginisée (80 %, 60 %, 35 %) ou chez une famille en grande précarité (85 %, 60 %, 40 %).
C’est pour la gale profuse hyperkératosique que l’IVM est le plus prescrit (100 %, 70 %, 50 %).
Chez l’enfant asthmatique, le traitement local le plus prescrit est l’Antiscabiosum® (35,5 %). Les préparations restent peu prescrites, toutes situations confondues (19 %).
Après l’accouchement, le choix de ne pas traiter un nouveau-né sans signe clinique d’une maman infestée prédomine (70 %).
En cas de gale dans une crèche, un traitement local est privilégié pour les sujets contacts (81 %), majoritairement par Sprégal®.
Concernant les modalités de prescription de l’IVM chez l’enfants<15kg, 35 % des experts n’ont aucune restriction particulière (poids/âge), par contre, 20 % des médecins n’en prescrivent jamais dans ce contexte. En moyenne, l’IVM est prescrite à partir de 10kg. Des écarts sont observés concernant le mode d’administration de l’IVM (42 % à jeun, 10,5 % au repas, 47 % indifféremment), sa préparation (39 % coupent le comprimé, 28 % préparent des gélules, 22 % écrasent et diluent), ou le délai entre 2 prises (21 % à j8, 37 % à j10, 32 % à j15).
Discussion |
Ce travail confirme la grande hétérogénéité de nos pratiques, bien que le mode d’exercice des experts soit principalement en CHU (70 %). Le Sprégal®, malgré sa forme en spray difficile d’utilisation chez l’enfant, reste le traitement local préférentiel (40 %), probablement par limite d’accessibilité de l’Antiscabiosum® (disponible uniquement en pharmacie hospitalière) ou de la perméthrine (encore ce jour en ATU). L’IVM, hors AMM chez l’enfant<15kg, semble être une alternative en cas de gale profuse, d’échec du traitement local, sur peau lésée ou lorsque le coût des traitements locaux est trop lourd pour les familles.
Conclusion |
L’hétérogénéité des traitements et l’absence de recommandations claires sur le schéma thérapeutique optimal sont autant de facteurs favorisants la recrudescence actuelle de la gale. De futures recommandations formalisées d’experts sont attendues.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gale, Ivermectine, Pédiatrie, Perméthrine
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S468-S469 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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