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JCC au diagnostic initial des mélanomes qui évoluent vers des métastases viscérales : la plupart des loups sont cachée parmi les moutons - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.091 
F. Amatore 1, C. Gaudy-Marqueste 2, , S. Monestier 1, S. Mallet 1, M.-A. Richard 2, J.-J. Grob 2
1 Dermatologie et cancérologie cutanée, Aix-Marseille université, AP–HM, Marseille, France 
2 Dermatologie et cancérologie cutanée, Aix-Marseille université, CRO2, AP–HM, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Il existe une relation forte entre le stade AJCC au diagnostic initial de mélanome (MM) et le risque de développer une maladie métastatique. A contrario, on connaît peu la proportion de maladie métastatique attribuable à chaque stade AJCC initial.

Matériel et méthodes

Tous les cas de MM métastatique (AJCC stade IV) pris en charge au cours des 4 dernières années dans notre département ont été étudiés rétrospectivement afin de collecter le staging AJCC au moment du diagnostic initial (SDI). Nous avons ensuite calculé la fraction attribuable pour chaque stade AJCC initial, c’est-à-dire, le pourcentage du groupe de patients de stade IV résultant de chaque SDI.

Observations

NA.

Résultats

Parmi les 580 patients pris en charge sur la période étudiée, 56 ont été exclus car il s’agissait de MM non mesurables muqueux ou choroïdiens, et 22 parce qu’il était impossible de calculer l’AJCC initial en raison de données manquantes. Chez les 502 patients restant, la fraction attribuable pour chaque stade AJCC était de 23 % pour le stade I (9 % et 14 % pour les stades IA et IB, respectivement), 36 % pour le stade II (13 %, 13 % et 10 % pour les stades IIA, IIB, IIC, respectivement), 29 % pour le stage III (7 %, 12 % et 10 % pour les stades IIIA, IIIB et IIIC, respectivement) et 12 % pour le stade IV.

Discussion

Dans notre cohorte, presque 50 % des MM métastatiques sont issus de SDI à « faible risque » (I à II B) et moins de 25 % des groupes à « haut risque » (IIIB et C). La détection de plus en plus précoce des MM qui augmente mathématiquement le nombre de MM de stade I et ceci peut expliquer en partie ces résultats. Les MM biologiquement agressifs sont maintenant diagnostiqués trop tôt pour que leur agressivité soit lisible à travers les critères purement anatomiques de la classification AJCC. Nos résultats sont importants à prendre en compte pour les traitements adjuvants (TA). En effet, cibler uniquement les patients de stade AJCC IIIB et C, ne pourra pas réduire de manière significative la mortalité liée au MM, si la majeure partie des maladies métastatiques ne sont pas issues de ces groupes. De plus, en raison de la généralisation du prélèvement du ganglion sentinelle, la plupart des premières récidives sont désormais viscérales, et ces patients n’auront donc jamais l’opportunité de bénéficier d’un TA à un stade ganglionnaire IIIB ou C. Sous condition d’un profil de toxicité favorable, les TA, devraient aussi être proposés aux patients des stades IIA et IIB.

Conclusion

La classification AJCC au moment du diagnostic initial ne permet pas d’identifier de manière satisfaisante la majorité des patients qui développeront une maladie métastatique viscérale, avec des conséquences majeure sur l’impact potentiel des TA. Il devient nécessaire d’améliorer ses performances en y incorporant de nouveaux critères moléculaires ou immunologiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mélanome, Staging, Classification AJCC


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Vol 142 - N° 12S

P. S468 - décembre 2015 Retour au numéro
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