Tolérance et efficacité des biothérapies dans le psoriasis chez les patients cirrhotiques post-alcooliques : série rétrospective multicentrique de 19 cas - 27/11/15
Résumé |
Introduction |
La tolérance et l’efficacité des biothérapies du psoriasis dans la population particulière des patients cirrhotiques n’a jamais été étudiée. Pourtant du fait de la sévérité du psoriasis chez les patients alcooliques, de l’hépatoxicité des autres traitements systémiques conventionnels, de l’absence de contre-indication des biologiques en cas d’insuffisance hépatique les biothérapies ont une place de choix dans le traitement du psoriasis au cours de la cirrhose.
Matériel et méthodes |
Analyse rétrospective multicentrique des événements indésirables (EI) et de l’efficacité (réponse PGA) sous biothérapie chez les patients présentant un psoriasis et une cirrhose post-alcoolique diagnostiquée par un hépatologue. Étude rétrospective nationale auprès de tous les centres du Groupe d’étude multicentrique (GEM) de RESOPSO (56 centres). Ont été colligés pour chaque patient : âge, sexe, type et gravité (score CHILD) de la cirrhose, durée de la cirrhose avant introduction de la biothérapie, nature et durée du traitement par biothérapie, EI survenant sous biothérapie, efficacité en terme d’obtention d’un score PGA 0 à 1 (blanchiment à quasi blanchiment) à m3, m6 et m12.
Résultats |
Dix-neuf patients ont été inclus (âge moyen : 58ans ; H/F : 15/4) issus de 13 centres GEM. L’ancienneté du diagnostic de la cirrhose était de 28mois (1 à 153mois). La cirrhose était de gravité légère CHILD A dans 16 cas/19. Dix-neuf patients ont reçu 28 lignes de traitements : étanercept : 10 ; adalimumab : 8 ; infliximab : 4 et ustékinumab : 6. Le score PASI moyen avant biothérapie était de 29,2 et le score PGA moyen de 4. La durée médiane de traitement par biothérapie était de 22mois. Quatre patients ont présenté un EI sous biologique : 1 patient un érysipèle de jambe à 5mois d’infliximab, 1 patient une pneumopathie infectieuse non sévère à 7 mois d’étanercept, 1 patient une pneumopathie infectieuse grade III à 6 mois d’étanercept, 1 patient grabataire érythrodermique décédé sous ustékinumab de sepsis dans un contexte de cirrhose CHILD C. Un blanchiment ou quasi-blanchiment (score PGA O à 1) était constaté chez 5/19 patients (26 %) à la semaine S16, chez 10/17 (59 %) à la semaine S24 et chez 10/13 (77 %) à un an de traitement.
Discussion |
Malgré le risque infectieux et carcinologique accru lié à la cirrhose, la tolérance des biothérapies du psoriasis apparaît satisfaisante dans cette série rétrospective de 19 patients cirrhotiques présentant un psoriasis sévère traités en moyenne près de deux ans. Les biothérapies sont efficaces permettant un blanchiment ou quasi-blanchiment chez 60 à 75 % des patients entre 6ustékinumabmois et un an.
Conclusion |
Du fait des difficultés d’emploi des autres traitements systémiques conventionnels les biologiques ont une place dans cette population particulière.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapies, Cirrhose, Psoriasis
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S477 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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