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Revue systématique avec méta-analyses de l’effet thérapeutique de la cryothérapie sur les condylomes ano-génitaux - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.123 
A. Bertolotti 1, 2, , B. Milpied 1, N. Dupin 3, R. Thiebaut 2, C. Derancourt 4
et

Groupe IST-SIDA de la SFD

1 Dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 
2 Inserm U897, Bordeaux, France 
3 Dermatologie, hôpital Cochin, Paris, France 
4 DRCI, CHU, Fort-de-France, Martinique 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La cryothérapie est l’une des principales thérapeutiques des condylomes ano-génitaux (CAE), employée au quotidien. Plusieurs essais contrôlés randomisés (ECR) ont été menés, mais sa place exacte dans l’arsenal de première ligne n’est pas clairement établie dans les guidelines et aucune revue systématique avec méta-analyse n’a été menée. Nos objectifs étaient d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la cryothérapie dans le traitement des CAE chez les patients immunocompétents.

Matériel et méthodes

Revue systématique des ECR avec comparaison directe de la cryothérapie dans un bras de traitement, chez des adultes, immunocompétents porteurs de CAE. Le critère de jugement (CJ) principal était le taux de disparition complète de CAE. L’évaluation du risque de biais a été faite selon les recommandations de la Cochrane. Les analyses ont été réalisées à l’aide du logiciel RevMan. Un modèle à effets aléatoires a été utilisé.

Résultats

À partir de 1360 titres et résumés lus, 11 ECR ont été inclus (1669 patients) et extraits, tous à haut risque de biais sur le CJ principal sauf un. Nous avons effectué 5 méta-analyses et 3 analyses sur le CJ principal. Nous avons effectué 8 méta-analyses et 13 analyses sur les CJ secondaires. La cryothérapie apparaissait supérieure à l’acide trichlo-acétique (TCA) (3 ECR-385 patients), avec un RR=0.85, (IC 95 % 0,72–0,99) sans différence significative d’effets secondaires. L’imiquimod apparaissait d’efficacité équivalente à la cryothérapie (RR=0.97, IC 95 % 0.76–1.23 ; 2 ECR-204 patients) mais moins douloureuse (RR 0.30, IC 95 % 0.17–0.54, 1 ECR-80 patients). La comparaison entre la cryothérapie et la podophylline ne montrait ni différence d’efficacité thérapeutique ni d’effets secondaires (3 ECR-542 patients). L’électrochirurgie apparaissait plus efficace que la cryothérapie (2 ECR-348 patients) (RR 0.80, IC 95 % 0,65–0,99). L’hydroxyde de potassium apparaissait aussi efficace que la cryothérapie (RR 1.20, IC 95 % 0.60–2.36), mais présentait plus d’érosions et de brûlures (2 ECR-118 patients). Le laser CO2 et, la cryothérapie associée à la podophylline, apparaissaient plus efficaces que la cryothérapie seule sans distinction de tolérance (1 ECR).

Conclusion

Notre travail montre la quasi-absence d’ECR de faible risque de biais sur la cryothérapie dans le traitement des CAE. La cryothérapie apparaît dans nos analyses supérieure au TCA et inférieure à l’électrochirurgie en termes d’efficacité thérapeutique, avec un faible niveau de preuve. Les ECR paraissant réalisables dans de futures recherches sont : cryothérapie vs TCA et/ou vs laser CO2 et/ou vs électro-chirurgie et/ou vs imiquimod et/ou vs podophylline. L’approche médico-économique pourrait permettre une hiérarchisation des traitements.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Condylome acuminé, Cryothérapie, Méta-analyse


Plan


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Vol 142 - N° 12S

P. S485-S486 - décembre 2015 Retour au numéro
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