Impact de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola sur les activités du service de dermatologie-MST du CHU de Conakry (Guinée) - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
L’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui a franchi la barre de 2383 décès en Guinée, a lourdement affecté le système de soins de santé dans son ensemble. Le district sanitaire de Conakry a enregistré au cours de l’année 2014, 373 cas d’Ebola avec 52 % de décès. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de l’épidémie sur les activités d’hospitalisation et de consultation au service de dermatologie-MST du CHU de Conakry.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive réalisée entre janvier 2013 et décembre 2014, portant sur les activités de consultation et d’hospitalisation dans le service de dermatologie-MST du CHU de Conakry. L’étude a consisté à évaluer l’impact de l’épidémie sur l’utilisation du service par les patients en période d’épidémie. En effet, le service de dermatologie-MST est situé dans l’hôpital national de Donka qui abrite le Centre de traitement Ebola (CTE) à Conakry. Nous avons recensé le nombre de consultation et d’hospitalisation l’année 2014, que nous avons comparé au nombre de consultation et d’hospitalisation de l’année précédente. Nous avons également recensé les nombres de cas suspects d’Ebola, le nombre de cas confirmés et le nombre de patients sortis du C.T.E et référés pour dermatose.
Résultats |
Du 1er janvier au 31 décembre 2014, nous avons recensé 2508 patients en consultation contre 4368 patients pour l’année précédant l’épidémie (janvier à décembre 2013), soit une baisse de 42,6 % (1860 patients). La même tendance a été observée en hospitalisation avec une baisse de 36,2 % (197 patients contre 309). Nous avons reçu 4 cas suspects d’Ebola, aucun cas confirmé. Quatre patients sortis du CTE ont été référés dans le service dont 3 patients guéris d’Ebola (il s’agissait d’un cas d’érysipèle, un cas de fasciite nécrosante et un cas de dermatophytose étendue de la peau glabre) Une patiente a été référée pour syndrome de Stevens-Johnson à la névirapine pris au début pour cas suspect d’Ebola à cause de l’hyperhémie conjonctivale et des lésions croûteuses hémorragiques des orifices.
Discussion |
Malgré l’unicité du service de dermatologie en Guinée, la peur d’être contaminé par le virus en utilisant les structures sanitaires, a considérablement réduit les activités du service. Le manque de formation du personnel sur Ebola et l’insuffisance d’information sur le mode de transmission et le traitement de cette affection explique la méfiance de la population.
Conclusion |
Avec une baisse de 42,6 % des consultations et de 36,2 % des hospitalisations, l’épidémie à virus Ebola à lourdement affecté les activités de notre service. Le renforcement du système de santé afin de venir à bout du virus Ebola, permettrait aux structures de santé de regagner la confiance des populations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : CHU de Conakry, Dermatologie, Ebola
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S487-S488 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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