Efficacité en vie réelle de l’alitrétinoïne dans le traitement de l’eczéma chronique des mains (ECM) en France - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
L’ECM est une dermatose inflammatoire fréquente, évoluant par poussées, avec des répercussions psycho-socioprofessionnelles parfois majeures. Parmi les patients présentant un eczéma des mains, 5 à 7 % ont des formes sévères et chroniques, invalidantes et 2 à 4 % sont réfractaires aux traitements locaux. L’alitrétinoïne per os (AL) est indiquée chez les adultes atteints d’ECM sévère (ECsM) ne répondant pas aux dermocorticoïdes forts. Nous présentons les résultats d’une étude en vie réelle menée à la demande de la HAS pour déterminer les caractéristiques des patients atteints d’ECM traités par de l’AL et l’efficacité de cette molécule.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle, multicentrique et prospective réalisée de 2010 à 2014 auprès de patients présentant un ECM et initiant un traitement par AL (étude 117235, promoteur GSK). Les scores PGA, mTLSS, l’échelle de Skindex et des échelles numériques de retentissement de l’ECM sur la vie sociale, professionnelle, affective et familiale ont été complétés à l’inclusion et à chaque visite de suivi. Les patients présentant un PGA « sain » ou « presque sain » en fin de traitement étaient considérés répondeurs.
Résultats |
Au total, 109 dermatologues ont inclus 394 patients âgés de 45±14ans en moyenne, dont 55 % d’hommes. L’ancienneté médiane de l’ECM, majoritairement hyperkératosique (66 %), était de 3,0ans. Les patients présentaient en moyenne 7,2±6,8 poussées par an et un score PGA sévère (49 %) ou modéré (45 %). À la lumière des données cliniques, ces cas ont été considérés comme un groupe homogène de patients ayant un ECM sévère. L’ECsM était traité antérieurement par dermocorticoïde fort (92 % des patients) et/ou traitement systémique (16 %). Parmi les 279 patients ayant des données à fin de traitement, la durée moyenne de traitement était de 5,2±4,1 mois et 112 patients (41 %) étaient répondeurs. Les scores PGA et mTLSS moyens ont été améliorés significativement. L’impact de l’ECM sur la vie sociale, professionnelle, familiale et affective a significativement diminué, parallèlement à une amélioration de la qualité de vie mesurée par Skindex. Sur les 24 mois de suivi, 19 % des patients répondeurs ont rechuté en moyenne 7,3±6,7 mois après la 1er cure. Aucune grossesse sous traitement n’a été rapportée ; le profil de tolérance est conforme au RCP.
Discussion |
Une diminution significative de la sévérité de l’ECM, de ses symptômes et de son impact sur la QDV a été observée dans cette étude pharmaco-épidémiologique, chez les patients traités par AL. Ces résultats suggèrent l’efficacité de l’AL en vie réelle et un profil de tolérance concordant avec les essais cliniques.
Conclusion |
Cette étude apporte des données en vie réelle confirmant la place de l’AL en 2e intention chez les patients atteints d’un ECsM ne répondant pas aux dermocorticoïdes forts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Alitrétinoïne, Eczéma chronique des mains, Épidémiologie, Sévérité
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S495-S496 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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