Toxicités hépatiques des immunothérapies au cours du traitement du mélanome métastatique stade IIIc et IV - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Les immunothérapies (anticorps anti-CTLA4 et anti-PD1) en augmentant la survie globale des patients ont révolutionné la prise en charge des patients atteints de mélanome inopérable. Leurs toxicités à médiation immunitaire sont fréquentes. Le but de cette étude est de décrire les toxicités hépatiques et leur prise en charge.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, monocentrique, observationnelle. Tous les patients traités par immunothérapie pour mélanome inopérable stade IIIc ou IV d’octobre 2010 à mai 2015 étaient inclus.
Résultats |
Cent trente-trois patients (ipilimumab (ipi) 107, pembrolizumab (pembro) n=22, nivolumab (nivo) n=42, ipi+nivo n=4) étaient inclus. Dix patients dont 6 en vie réelle présentaient une hépatite (1 grade 2, 5 grade 3, 4 grade 4). L’immunothérapie en cours était l’ipi n=6, le nivo n=2, le pembro n=1, ipi/nivo n=1. Deux patients traités par anti-PD1 avaient reçu de l’ipi 3 semaines auparavant. Tous présentaient une cytolyse de 3 à 46N (médiane ASAT 12N, ALAT 10N), 9 une choléstase dont 3 ictériques (bilirubine>50μmol/L) et 1 de la fièvre. Il n’y avait pas d’insuffisance hépatique ni d’infection surajoutée. Deux patients ont reçu une corticothérapie générale (CT), par bolus intraveineux (IV) de 2mg/kg puis per os (PO). Un patiente avec anticorps anti-mitochondrie fortement positifs a été traitée par CT PO (0,3mg/kg). Un patient était sous CT 1mg/kg PO pour une autre raison au moment de l’hépatite et 1 patient a reçu une CT à 1mg/kg IV pour une colite grade 3 concomitante. L’évolution était favorable à l’arrêt du traitement, avec une résolution en 2 à 12 semaines (médiane=4) pour 8 patients avec un délai de résolution identique avec ou sans CT, et régression en cours pour 2 patients. Trois patients ont eu une PBH avec une atteinte mixte, de cirrhose biliaire primitive et médicamenteuse chez la patiente avec anti-mitochondries, et chez les 2 autres une hépatite lobulaire avec infiltrat inflammatoire polymorphe et atteinte sinusoïdale dans 1 cas.
Discussion |
Les données des essais publiés préconisent de traiter les hépatites grade 3 et 4 par CT en bolus IV 2mg/kg avec relais PO pendant au moins un mois suivant l’amélioration du bilan hépatique (bh). Ceci est discutable au vu des résultats de notre étude, suggérant une évolution bénigne et une hétérogénéité des lésions histologiques. En accord avec les hépatologues, seuls 3 de nos patients ont reçu une CT, motivée par la présence de lésions histologiques actives dans 1 cas et la forte perturbation du bh dans 2 cas.
Conclusion |
L’étiopathogénie et le traitement des hépatites aux immunothérapies méritent d’être rediscutés. Dans notre cohorte, une surveillance simple avec arrêt du traitement a permis une résolution de l’hépatite ce qui concorderait avec une origine toxique. La PBH pourrait orienter la prise en charge en cas d’autres facteurs de risque d’hépatopathie ou d’absence de normalisation rapide du bh.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD1, Immunothérapie, Ipilimumab, Mélanome, Mélanome métastatique, Nivolumab, Pembrolizumab, Toxicité hépatique
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S499-S500 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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