S'abonner

Intérêt de l’administration intermittente des inhibiteurs de BRAF : à propos de 11cas - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.153 
C. Desvignes 1, , C. Templier 1, 2, E. Desmedt 1, 2, L. Mortier 1, 2
1 Service de dermatologie, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, Lille, France 
2 Université de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Les thérapies ciblées par inhibiteurs de BRAF ont prouvé leur efficacité. Le risque de maintenir un traitement par inhibiteur de BRAF, alors que la maladie est stabilisée, est d’induire l’émergence de mutants résistants, dans un délai médian de 6mois, rendant par définition ceux-ci inefficaces. L’une des stratégies thérapeutiques consiste en une administration intermittente avec arrêt de l’inhibiteur de BRAF quand la maladie est stabilisée. On peut se demander si cette stratégie permet une épargne des inhibiteurs de BRAF, s’ils sont à nouveau efficaces lors d’une ré-introduction et quelle est la durée avant rechute ? Nous rapportons notre expérience à propos de 11 cas.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective, monocentrique sur 18mois. Nous avons inclus l’ensemble des patients ayant bénéficié d’une pause thérapeutique d’un inhibiteur de BRAF devant une stabilité prolongée de la maladie.

Résultats

Le traitement par inhibiteur de BRAF a été suspendu chez 11patients. Il s’agissait de 6 hommes et 5 femmes. La moyenne d’âge était de 50ans. Le traitement consistait en l’administration quotidienne de vémurafénib chez 7patients et de dabrafénib chez 4 patients, en première ligne chez 6 d’entre eux. La durée de traitement par inhibiteur de BRAF avant l’arrêt s’échelonnait de 8 à 117semaines. Le délai moyen entre l’arrêt de traitement, alors que la maladie était stabilisée, et la rechute était de 9semaines (de 2 à >21semaines). La rechute se faisait presque toujours en territoire précédemment atteint, mais aussi fréquemment en cérébral. Près de 65 % présentait une rechute avant 3 mois et 35 % une durée de vie avant rechute en l’absence de traitement supérieure à 3mois. Le patient no 1 bénéficiait d’une ré-introduction d’inhibiteur BRAF de manière efficace à 4reprises et le no 8 à 3 reprises. Il est notable que le patient no 4 est toujours en rémission après 21 semaines sans traitement.

Discussion

La durée de vie avant rechute en l’absence de traitement était très variable. La durée d’imprégnation par inhibiteur de BRAF avant la pause thérapeutique ne semblait pas prédictive de la durée avant rechute. Beaucoup de patients présentaient une récidive de localisation cérébrale sans que nous ne l’expliquions. Chez la totalité des malades chez qui l’inhibiteur de BRAF était réintroduit, celui-ci était efficace de manière prolongée. Le délai médian d’émergence de mutants résistants semblait allongé car la totalité des malades avait une durée totale de traitement par inhibiteur de BRAF supérieure à 6 mois.

Conclusion

D’après notre expérience l’administration intermittente d’inhibiteur de BRAF permettrait une épargne thérapeutique en luttant contre l’émergence de mutants résistants. Ceux-ci semblent de nouveau efficaces lors de leur ré-introduction. Leur durée d’efficacité semble prolongée, de même que la survie des patients. Cependant une surveillance rapprochée est nécessaire devant le risque de récidive précoce.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : BRAF, Mélanome, Survie sans progression


Plan


 Iconographie disponible à l’adresse : JDP2015iconographies.pdf.


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 142 - N° 12S

P. S501-S502 - décembre 2015 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Immunothérapie dans le traitement de mélanomes avancés chez des patients transplantés d’organe
  • O. Zehou, L. Martin, H. Montaudié, P. Rémy, J.-P. Arnault, C. Lebbé
| Article suivant Article suivant
  • Peut-on arrêter le vémurafénib en cas de réponse complète lors du traitement d’un mélanome métastatique ?
  • N. Kramkimel, J. Chanal, E. Regnier-Rosencher, F. Boitier, S. Aractingi, N. Dupin, M.-F. Avril

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.