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Immunothérapie dans le traitement de mélanomes avancés chez des patients transplantés d’organe - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.152 
O. Zehou 1, , L. Martin 2, H. Montaudié 3, P. Rémy 4, J.-P. Arnault 5, C. Lebbé 6
1 Dermatologie, CHU Henri-Mondor, Créteil, France 
2 Dermatologie, CHU d’Angers, France 
3 Dermatologie, hôpital l’Archet 2, CHU de Nice, France 
4 Néphrologie, dialyse et transplantation, CHU Henri-Mondor, Créteil, France 
5 Dermatologie, CHU d’Amiens, France 
6 Dermatologie, CHU Saint-Louis, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La prise en charge du mélanome avancé repose de plus en plus sur l’immunothérapie. Peu de données existent sur la tolérance de ces traitements chez les patients transplantés d’organe sous immunosuppresseurs. Nous rapportons l’expérience du Groupe de cancérologie cutanée (GCC).

Matériel et méthodes

Les cas ont été colligés de façon rétrospective après une enquête faite auprès des membres du GCC.

Résultats

Trois hommes et 3 femmes, d’âge médian 66ans (extrêmes 44–74) étaient inclus. Tous étaient greffés rénaux, depuis une durée médiane de 5ans (0,8–23). Tous avaient un mélanome métastatique (BRAF sauvage), stade AJCC IV (n=4) ou IIIc non opérable (n=2), sans métastase cérébrale, en 1re ligne thérapeutique sauf 1. Les 6 patients étaient traités par ipilimumab 3n=mg/kg, dont 1 recevait ensuite du nivolumab. Au moment d’initier l’immunothérapie, le traitement anti rejet comportait un inhibiteur de mTOR chez 5 patients, une corticothérapie seule chez la 6e, avait été modifié dans les 6 dernières semaines chez 3 d’entre eux. Trois recevaient les 4 perfusions d’ipilimumab, 1 patiente est en cours de traitement, le traitement était interrompu chez 2 patients, respectivement, après 3 injections pour progression symptomatique et après 1 injection unique pour rejet aigu cellulaire. Chez cette dernière, on assistait à une dégradation de la fonction rénale, rapportée à un rejet par une diminution trop importante et rapide de l’immunosuppression lors de l’introduction de l’ipilimumab (arrêt de l’évérolimus, maintien d’une corticothérapie seule à 20mg/j chez une patiente hyperimmunisée). Le patient ayant présenté une progression symptomatique a reçu en 2e ligne une injection unique de nivolumab, au décours de laquelle il est décédé après des complications infectieuses et une progression tumorale. Les toxicités imputables étaient 2 diarrhées et un prurit de grade 1. Avec un suivi médian de 2,5 (0,5–6) mois, 1 patiente avait une réponse partielle à S12, 2 patients étaient décédés de leur mélanome, 2 patients étaient en attente d’une évaluation tumorale, 1 patiente non évaluable (ayant eu le rejet aigu cellulaire) était en cours de traitement par dacarbazine, compliqué d’hypertension artérielle maligne et de leucoencéphalopathie postérieure.

Discussion

La tolérance de l’immunothérapie par ipilimumab dans notre série était bonne, le rejet aigu semblant imputable à la diminution rapide de l’immunosuppression. Une réponse au traitement a été observée chez 1 patient et dans 2 cas précédemment rapportés. Ces données nécessitent d’être complétées par un recul plus important. Un registre européen est mis en place pour la collection de ce type d’observation.

Conclusion

L’ipilimumab est bien toléré au plan du greffon sous réserve de ne pas modifier l’immunosuppression. La réponse ne semble pas différente de celle des patients non transplantés d’organe.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Greffe d’organe, Immunothérapie, Mélanome métastatique


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Vol 142 - N° 12S

P. S501 - décembre 2015 Retour au numéro
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